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Max et les ferrailleurs

Claude Sautet, 1971

Issu d’une riche famille de vignerons du Mâconnais et dégagé des soucis matériels, Max est un solitaire qui se consacre entièrement à son obsession : l’arrestation des malfaiteurs.

Ancien juge d’instruction, il a démissionné par dépit de devoir relâcher un coupable faute de preuve. Il est maintenant inspecteur de police et il voit de nouveau une bande de braqueurs de banques lui échapper.

Ce nouvel échec est encore présent dans son esprit lorsqu’il rencontre Abel, un ancien camarade de régiment, auquel il omet de révéler sa profession.

Ce dernier est devenu « ferrailleur » et pille les chantiers de construction avec une bande de petits truands des environs de Nanterre.

Max a l’idée de les inciter à commettre un gros coup afin de réaliser un flagrant délit indiscutable. Se présentant comme client, il fait la connaissance de Lily, une jeune prostituée d’origine allemande qui est la compagne d’Abel.

Durée 110 minutes

  • Michel Piccoli : Max
  • Romy Schneider : Lily
  • Georges Wilson : le commissaire
  • Bernard Fresson : Abel Maresco
  • François Périer : Rosinsky
  • Boby Lapointe : P’tit Lu
  • Michel Creton : Robert Saidani
  • Henri-Jacques Huet : Dromadaire
  • Jacques Canselier : Jean-Jean
  • Alain Grellier : Guy Laronget
  • Maurice Auzel : Tony
  • Philippe Léotard : Losfeld

AUTOUR DU FILM

Claude Sautet eut du mal à trouver la fin de son histoire. Dans une première version, Abel se vengeait de Max en le tuant et finissait condamné à mort. Dans une autre, Lily rendait visite à Abel en prison qui l’interrogeait sur ses sentiments pour Max. Celle finalement choisie possède incontestablement plus de force.

L’arme à gauche

Claude Sautet, 1965

L'arme a gauche Sautet_65Aux Caraïbes, Jacques Cournot est engagé pour l’expertise d’un yacht et le bateau disparaît une fois le travail effectué.

Il est ensuite sollicité par Mme Osborne pour le retrouver et découvre une affaire de trafic d’armes.

Durée 103 minutes

  • Lino Ventura : Jacques Cournot
  • Sylva Koscina : Rae Osborne
  • Leo Gordon : Morrison
  • Alberto de Mendoza  : Hendrix, l’acheteur du yacht
  • Antonio Martin  : Ruiz, le complice d’Hendrix
  • Jean-Claude Bercq  : Avery
  • Michel Roux  : voix d’A. De Mendoa

Classe tous risques

Claude Sautet, 1960

Classe tous risques Sautet_60Gangster condamné à mort par contumace et recherché par la police, Abel Davos s’est réfugié en Italie avec sa femme Thérèse et ses deux enfants.

Il réussit avec Raymond un hold-up à Milan mais les deux compères sont vite pourchassés et décident de rentrer clandestinement en France.

Le petit groupe débarque sur une plage déserte, mais deux douaniers les surprennent. Au cours de la fusillade, Thérèse et Raymond sont tués.

Resté seul avec ses enfants, Abel fait appel à ses amis de Paris, Riton et Fargier et leur demande de venir les chercher à Nice.

Ceux-ci ne pouvant venir eux-mêmes, ils lui envoient un homme sûr, Éric Stark, au volant d’une ambulance. Davos se lie d’amitié avec Éric qui le cache dans une chambre de bonne dans son immeuble.

Durée 104 minutes

  • Lino Ventura : Abel Davos, le gangster en cavale
  • Jean-Paul Belmondo : Eric Stark, le jeune convoyeur
  • Sandra Milo : Liliane, la jeune femme de la troupe de théâtre
  • Marcel Dalio : Arthur Gibelin, le receleur
  • Jacques Dacqmine : Le commissaire Blot
  • Claude Cerval : Raoul Fargier, un ancien complice d’Abel
  • Bernard Dhéran : Blastone, le directeur de la troupe théâtrale
  • Michel Ardan : Henri Vintran, dit : Riton, un ancien complice d’Abel
  • Stan Krol : Raymond Naldi, le complice d’Abel
  • Simone France : Thérèse Davos, la femme d’Abel

AUTOUR DU FILM

Le personnage d’Abel Davos est inspiré d’Abel Danos (de son vrai nom), dit « le Mammouth » en raison de sa forte corpulence – que José Giovanni, l’auteur du roman d’origine, connaîtra à la Prison de la Santé. Danos était un tueur à gages, membre du « milieu » et, de 1941 à 1944, un des bourreaux de la « Gestapo française de la rue Lauriston », menée par Henri Lafont et Pierre Bonny, et autrement appelée « la Carlingue », qui se livrait à des actes de collaboration active tout en s’enrichissant. Il sera fusillé pour collaboration en 1952. Le complice de Ventura dans le film s’appelle Raymond Naldi. Raymond Naudy (de son vrai nom), dit « Le Toulousain », était un ancien FFI, puis le compagnon de Danos dans le « Gang des Tractions Avant ». Quant au commissaire Blot, il est inspiré du commissaire Georges Clot, responsable à la Libération de la cellule anti-Gestapo de la police judiciaire.

Le hold-up des dix premières minutes a été tourné en caméras cachées, sans que Claude Sautet, adepte des méthodes de la Nouvelle Vague n’ait prévenu qui que ce soit — ce qui, dans une des avenues les plus passantes de Milan, ne fut pas sans poser certains problèmes : les acteurs furent pourchassés par des piétons et il y eut un problème cardiaque dans la foule.