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Le trio infernal

Francis Girod, 1974

Marseille : 1919.

Philomène est une jeune allemande sans travail et sans permis de séjour. Elle devient la maîtresse de Georges Sarret, l’avocat-conseil le plus en vue de la ville.

Afin que la jeune femme puisse obtenir le droit de rester en France, Sarret lui trouve un mari, Villette, qui meurt un mois après le mariage, de mort naturelle.

Philomène partage l’héritage avec l’avocat. Celui-ci fait venir d’Allemagne Catherine, la sœur de Philomène et en fait également sa maîtresse. Il lui fait épouser Deltreuil, un vieillard a l’article de la mort.

Sarret imagine alors de se livrer à l’escroquerie à l’assurance-vie : l’astuce consiste a se servir d’un complice- Marcel Chambon – en bonne santé, pour passer la visite médicale exigée a la place de Deltreuil.

Mais Marcel et sa maîtresse, Noémie, ayant tenté de faire chanter l’avocat…

Durée 107 minutes

  • Michel Piccoli : Georges Sarret
  • Romy Schneider : Philomena Schmidt
  • Mascha Gonska : Catherine Schmidt
  • Philippe Brizard : Chambon
  • Jean Rigaux : Villette
  • Monica Fiorentini : Magali
  • Hubert Deschamps : Detreuil
  • Monique Tarbès : l’infirmière
  • Andréa Ferréol : Noémie
  • Francis Claude : le docteur
  • Pierre Dac : le médecin de l’assurance
  • Henri Piccoli : le violoniste

AUTOUR DU FILM

Le réalisateur s’inspire d’un livre retraçant un fait divers réel (l’affaire Sarrejani) pour composer un film à la mise en scène précise, entre humour noir et réalisme glaçant.

Hondelatte raconte : Alexandre Sarret l’avocat assassin

Max et les ferrailleurs

Claude Sautet, 1971

Issu d’une riche famille de vignerons du Mâconnais et dégagé des soucis matériels, Max est un solitaire qui se consacre entièrement à son obsession : l’arrestation des malfaiteurs.

Ancien juge d’instruction, il a démissionné par dépit de devoir relâcher un coupable faute de preuve. Il est maintenant inspecteur de police et il voit de nouveau une bande de braqueurs de banques lui échapper.

Ce nouvel échec est encore présent dans son esprit lorsqu’il rencontre Abel, un ancien camarade de régiment, auquel il omet de révéler sa profession.

Ce dernier est devenu « ferrailleur » et pille les chantiers de construction avec une bande de petits truands des environs de Nanterre.

Max a l’idée de les inciter à commettre un gros coup afin de réaliser un flagrant délit indiscutable. Se présentant comme client, il fait la connaissance de Lily, une jeune prostituée d’origine allemande qui est la compagne d’Abel.

Durée 110 minutes

  • Michel Piccoli : Max
  • Romy Schneider : Lily
  • Georges Wilson : le commissaire
  • Bernard Fresson : Abel Maresco
  • François Périer : Rosinsky
  • Boby Lapointe : P’tit Lu
  • Michel Creton : Robert Saidani
  • Henri-Jacques Huet : Dromadaire
  • Jacques Canselier : Jean-Jean
  • Alain Grellier : Guy Laronget
  • Maurice Auzel : Tony
  • Philippe Léotard : Losfeld

AUTOUR DU FILM

Claude Sautet eut du mal à trouver la fin de son histoire. Dans une première version, Abel se vengeait de Max en le tuant et finissait condamné à mort. Dans une autre, Lily rendait visite à Abel en prison qui l’interrogeait sur ses sentiments pour Max. Celle finalement choisie possède incontestablement plus de force.

Garde à vue

Claude Miller, 1981

Garde à vue Miller_81Le corps d’une fillette, violée puis étranglée, a été retrouvé dans les dunes.

Huit jours plus tôt, dans la même région, une autre fillette avait également été violée et étranglée, apparemment par la même personne.

Cherbourg, six semaines plus tard, le soir de la Saint-Sylvestre. L’inspecteur Antoine Gallien, secondé par son adjoint Belmont, reçoit au commissariat le notaire Martinaud, notable local.

Martinaud connaissait bien l’une des fillettes, et un certain mystère plane sur sa vie privée. Le huis-clos oppressant et implacable commence.

Durée 84 minutes

  • Lino Ventura : inspecteur Antoine Gallien
  • Michel Serrault : Jérôme Martinaud
  • Romy Schneider : Chantal Martinaud
  • Guy Marchand : inspecteur Marcel Belmont
  • Jean-Claude Penchenat : commissaire divisionnaire
  • Pierre Maguelon : inspecteur Adami
  • Michel Such : Jean-Marie Jabelain
  • Elsa Lunghini : Camille

AUTOUR DU FILM

  • Le film, très bien accueilli par la critique au moment de sa sortie, a également séduit le public puisqu’il totalise un peu plus de 2,1 millions d’entrées en salles.
  • C’est le célèbre dialoguiste Michel Audiard qui a découvert le livre de John Wainwright, À table ! (Brainwash), sur lequel est basé le scénario. Il en parle alors au producteur Georges Dancigers qui prend à son tour contact avec Claude Miller, alors au tout début de sa carrière de réalisateur, lui qui avait été l’assistant de Robert Bresson, Jean-Luc Godard et Jacques Demy, et le directeur de production de François Truffaut, tous figures emblématiques de la Nouvelle Vague. À ce moment-là, Miller n’a plus réalisé de longs-métrages depuis quatre ans, découragé par le cuisant échec de son deuxième film Dites-lui que je l’aime. Mais Garde à vue le relance complètement et reste le second meilleur score au Box-office français de sa carrière derrière L’Effrontée.
  • La future chanteuse Elsa Lunghini apparaît ici pour la première fois au cinéma, dans le rôle de Camille, la jeune fille dont Jérôme Martinaud tombe sous le charme, déclenchant ainsi la jalousie de son épouse.
  • Ici, Michel Audiard, réputé pour ses dialogues comiques et son sens de la formule détonnant, abandonne quelque peu sa verve habituelle pour privilégier une approche plus profonde et plus subtile des personnages. Ce qui lui vaudra le seul et unique César venu récompenser sa pléthorique filmographie.
  • Réminiscence fortuite, certaines scènes de la garde à vue rappellent Quai des Orfèvres y compris l’homonymie du nom Martinaud.

La piscine

Jacques Deray, 1968

La piscine Deray_68Jean-Paul et Marianne forment un couple idéal et coulent des jours heureux dans leur villa de Saint-Tropez, jusqu’au jour où arrive Harry, au bras de sa fille l’incendiaire Pénélope.

Ancien amant de Marianne, l’homme trouble cette vie tranquille.

La tension monte.

Durée 120 minutes

  • Alain Delon : Jean-Paul Leroy
  • Romy Schneider : Marianne
  • Maurice Ronet : Harry Lannier
  • Jane Birkin : Pénélope Lannier
  • Paul Crauchet : l’inspecteur Lévêque

AUTOUR DU FILM

  • Le tournage est réalisé en deux langues : le français et l’anglais. Le montage spécifique à la version anglaise (sensiblement identique) est inclus dans l’édition DVD de 2008 et Blu-ray de 2009. On peut constater que la totalité des acteurs s’y expriment dans la langue de Shakespeare, y compris en post synchronisation.
  • Une photo d’Alain Delon, prise pendant le tournage du film par le photographe Jean-Marie Périer, est utilisée pour la publicité du parfum Eau sauvage de Parfums Christian Dior.
  • Le tournage débuta le 19 août 1968 et s’acheva à la mi-octobre, dans le décor d’une somptueuse villa dans le quartier de l’Oumède à Ramatuelle aux environs de Saint-Tropez, pourvue d’une immense piscine. Cette maison est située Chemin de l’Oumède à Ramatuelle.

My lover, my son

John Newland, 1969

L'inceste Newland_70Francesca Anderson et son mari Robert forment un couple malheureux. Elle prête d’autant plus attention à son fils James qui lui rappelle son ancien amant Macer.

À part Francesca, personne ne sait que James est vraiment non pas le fils de Robert, mais de Macer. Ainsi, Francesca réagit jalousement quand James tombe amoureux de Julie.

James intervient dans une dispute entre ses parents et tue Robert.

Dans l’action judiciaire, Francesca fait sa déposition décisive qui conduit à l’acquittement de James.

Au grand regret de Francesca, James se retire de la dépendance maternelle et choisit une vie avec Julie.

Durée 96 minutes

  • Romy Schneider : Francesca Anderson
  • Donald Houston : Robert
  • Dennis Waterman : James Anderson
  • Patricia Brake : Julie
  • Peter Sallis : Sir Sidney Brent
  • William Dexter : Parks
  • Alexandra Bastedo: Cicely Clarkson
  • Janet Brown : Mrs. Woods

L’important c’est d’aimer

Andrzej Żuławski, 1975

L'important c'est d'aimer Zuławski_74Un photographe rencontre une actrice de seconde zone qui, pour subsister, tourne des films pornographiques.

Rencontre importante mais pas encore assez pour faire naître entre eux un lien véritable. Nadine éprouve d’ailleurs un attachement profond pour son mari, Jacques, gentil clown triste qui vit dans un monde intérieur et dont la fantaisie cache mal la détresse.

Afin d’aider la jeune femme, Servais commandite une pièce dans laquelle il lui fait secrètement obtenir le rôle principal.

Pour obtenir l’argent nécessaire pour financer le spectacle, il se lie avec Mazelli, un maître-chanteur qui lui fait prendre des clichés très spéciaux.

La pièce se monte, avec notamment le concours de l’acteur excentrique Karl-Heinz Zimmer, mais le spectacle est finalement un échec.

Durée 109 minutes

  • Romy Schneider : Nadine Chevalier
  • Fabio Testi (vf. José-Maria Flotats) : Servais Mont
  • Jacques Dutronc : Jacques Chevalier
  • Claude Dauphin : Mazelli
  • Roger Blin : Le père de Servais
  • Gabrielle Doulcet : Mme Mazelli
  • Michel Robin : Raymond Lapade
  • Katia Tchenko : Myriam, la putain
  • Nicoletta Machiavelli (vf. Martine Sarcey) : Luce, la femme de Lapade
  • Klaus Kinski (vf. Michel Duchaussoy) : Karl-Heinz Zimmer

AUTOUR DU FILM

Le film sort alors que Romy Schneider est au sommet de sa gloire : cinq ans après La Piscine et quatre après Les Choses de la vie, l’actrice connaît un énorme succès, à la fois public et critique, avec le film d’Andrzej Żuławski, qui lui vaut un César de la meilleure actrice en 1976.

Outre le César gagné par Romy Schneider, le film fut également nommé dans deux autres catégories : Meilleur montage (pour Christiane Lack) et Meilleur décor (pour Jean-Pierre Kohut-Svelko).

Ce film révéla le talent de comédien du chanteur Jacques Dutronc, qui joue ici son premier rôle tragique. Dutronc confiera plus tard qu’il avait eu une relation avec Romy Schneider le temps du tournage.

Klaus Kinski, qui avait tourné deux ans plus tôt Aguirre, la colère de Dieu avec Werner Herzog, continuait à l’époque d’alterner séries B et films d’auteur.

L’Orage était le titre initial de ce film.

L’Enfer

Henri-Georges Clouzot, 1964

L'enfer Clouzot_64Un couple, Marcel et Odette, prend la gérance d’un hôtel en Auvergne, dans le Cantal.

Plus tard, Marcel (Serge Reggiani), dévoré par la jalousie, attache Odette (Romy Schneider) à un lit.

Il se remémore les années passées, tout en soumettant sa femme à la torture, ses fantasmes se mêlant à la réalité.

Durée 94 minutes

  • Romy Schneider : Odette
  • Serge Reggiani : Marcel, le mari d’Odette, jaloux névrotique
  • Dany Carrel : Marylou, l’amie aguicheuse d’Odette
  • Jean-Claude Bercq : Martineau, le garagiste play-boy
  • Mario David : Julien
  • Catherine Allégret : Yvette

DOCUMENTAIRE

Projet énigmatique et insolite, un budget illimité, un film qui devait être un « événement » cinématographique à sa sortie. Mais après 3 semaines de tournage, le drame. Le projet est interrompu, et les images que l’on disait « incroyables » ne seront jamais dévoilées.

Ces images, oubliées depuis un demi-siècle, ont été retrouvées et elles sont plus époustouflantes que la légende l’avait prédit. Elles racontent un film unique, la folie et la jalousie filmées en caméra subjective, l’histoire d’un tournage maudit et celle d’Henri-Georges Clouzot qui avait laissé libre cours à son génie de cinéaste.

Jamais Romy n’a été aussi belle et hypnotique. Jamais un auteur n’aura été aussi proche et fusionnel avec le héros qu’il a inventé. Serge Bromberg et Ruxandra Medrea réussissent ici une « recomposition » de l’œuvre disparue, créant un nouveau film qui raconte l’histoire de ce naufrage magnifique et qui permet au projet d’exister enfin.

AUTOUR DU FILM

  • Mario David, qui tient ici un rôle secondaire important de play-boy, jouera à nouveau dans L’Enfer, la version, celle-ci achevée, réalisée trente ans plus tard par Claude Chabrol, avec François Cluzet et Emmanuelle Béart. Il y reprend le rôle de Duhamel, le client fidèle, tenu chez Clouzot par André Luguet. Ce sera le dernier rôle de Mario, mort en 1996.
  • Assistant de Clouzot, Costa-Gavras n’assurera pas le tournage de l’Enfer, pris par la préparation de son premier film, Compartiment tueurs, qu’il réalisera à l’automne 1964. Christian de Chalonge, quant à lui, quittera le film au bout de quelques jours de tournage. Il sera remplacé par Michel Pezin.
  • Selon l’assistant réalisateur d’alors, Costa-Gavras, c’est en découvrant le film Huit et demi, de Federico Fellini, que le réalisateur Henri-Georges Clouzot eut l’envie de rompre avec le format plus classique de ses précédents films, pour tourner une œuvre d’un genre nouveau.
  • Selon l’assistant chef opérateur, William Lubtchansky, Clouzot s’est vu promettre un budget « illimité » pour ce film par les responsables de la Columbia, fortement impressionnés après avoir visionné les premiers essais et effets visuels, avant l’arrivée des acteurs.
  • Les scènes d’extérieur furent tournées à l’hôtel Garabit (rebaptisé « Hôtel du Lac » pour le film)5, non loin du Viaduc de Garabit.

Le mouton enragé

Michel Deville, 1974

Le mouton enragé Deville_74Nicolas Mallet est un modeste employé de banque résigné à la médiocrité sociale pour la sécurité que lui procure son emploi.

Introverti et terne, avec l’assistance et sous les directives d’un ancien camarade de lycée, Claude Fabre, il va devenir un séducteur assuré, un arriviste opportuniste sans ambition définie.

Aux lendemains de la crise du pétrole, le Bel Ami des années 70 connaît une remarquable ascension sociale, en s’appuyant exclusivement sur les femmes qu’il séduit presque sans le vouloir, tout en étant téléguidé par Fabre.

Allant chercher le pouvoir auprès de ceux qui le régentent, sachant se rendre indispensable, il va réussir son ascension et favoriser celle de sa première conquête.

Durée 105 minutes

  • Jean-Louis Trintignant : Nicolas Mallet
  • Romy Schneider : Roberte Groult
  • Jean-Pierre Cassel : Claude Fabre
  • Jane Birkin : Marie-Paule Allard
  • Florinda Bolkan : Flora Danieli (doublée en français par Martine Sarcey)
  • Georges Wilson : Julien Lourceuil
  • Henri Garcin : le député Berthoud
  • Christine Boisson : la jeune fille chez Flora Danieli
  • Dominique Constanza : Sabine, nièce

Le vieux fusil

Robert Enrico, 1975

Le vieux fusil Enrico_75Pendant la Seconde Guerre mondiale, à Montauban, en 1944, le docteur Julien Dandieu, chirurgien pacifiste et humaniste convaincu, mène une vie bourgeoise avec son épouse Clara et sa fille Florence, née d’une précédente union.

Participant à la Résistance française en soignant de façon risquée des maquisards dans son hôpital, il est régulièrement menacé par la Milice.

Afin de les mettre à l’abri jusqu’à la fin de la guerre, il envoie Clara et Florence au hameau de la Barberie, château familial situé à proximité d’un petit village de campagne de la région.

Ne pouvant supporter leur absence, Julien décide de les retrouver, les croyant en sécurité. Mais à son arrivée, il découvre que le village est vide.

Durée 103 minutes

  • Philippe Noiret : Julien Dandieu
  • Romy Schneider : Clara Dandieu
  • Jean Bouise : François
  • Joachim Hansen : l’officier SS
  • Robert Hoffmann : le lieutenant
  • Karl Michael Vogler : Dr Müller
  • Madeleine Ozeray : Mme Dandieu
  • Caroline Bonhomme : Florence Dandieu, à 8 ans
  • Catherine Delaporte : Florence Dandieu, à 13 ans
  • Le chien Marcel : non crédité

Le train

Pierre Granier-Deferre, 1973

Le train Granier-Deferre_73Mai 1940, village de Fumay dans les Ardennes au début de l’offensive allemande à travers la Belgique.

On voit passer des réfugiés belges dans un climat très calme et sous un grand soleil. Julien Maroyeur est réparateur de postes de radio et sa femme Monique est enceinte.

L’exode étant décidé, ils se rendent à la gare. Monique et leur fille ont le droit de monter dans une voiture de première classe, mais Julien doit monter dans le dernier wagon. Un fourgon où se trouvent déjà Julie, une prostituée et d’autres voyageurs.

En attendant qu’une locomotive soit attelée, Julien va voir sa femme et sa fille dans leur wagon en tête du train. C’est quand il revient et remonte dans le wagon qu’il découvre Anna, une belle jeune femme mystérieuse.

Le train roule vers le sud. Lors d’un arrêt pour charger de l’eau, ils doivent accueillir d’autres réfugiés dont une jeune mère allaitant son bébé. Julien est intimidé par la beauté et le caractère mystérieux d’Anna.

Dans une grande gare, le train doit s’arrêter toute la nuit pour laisser passer des convois militaires. Le train est coupé en deux et Julien séparé de sa femme et de sa fille.

Durée 95 minutes

  • Jean-Louis Trintignant : Julien Maroyeur, un réparateur de TSF de Fumay, marié, un enfant, myope et réformé, qui fuit devant l’avance allemande
  • Romy Schneider : Anna Küpfer, une jeune juive allemande
  • Maurice Biraud : Maurice, un déserteur, passager
  • Régine : Julie, une prostituée, passagère
  • Nike Arrighi : Monique Maroyeur, la femme enceinte de Julien
  • Serge Marquand : le moustachu, une gouape, passager
  • Franco Mazzieri : le maquignon, passager
  • Paul Amiot : François dit « Verdun », un ancien combattant, passager
  • Jean Lescot : René
  • Roger Ibáñez : l’émigré espagnol, passager
  • Anne Wiazemsky : la paysanne file-mère, passagère
  • Paul Le Person : le commissaire, un homme de la Gestapo
  • Henri Attal : le chauffeur de la locomotive
  • Pierre Collet : le maire de Fumay
  • Jean-Pierre Castaldi : le sergent

AUTOUR DU FILM

Le Train est tiré du roman éponyme de Georges Simenon.

Parmi autres passagers du wagon, faune pittoresque et déjantée, on notera Serge Marquand en brute primitive qui convoite la belle Romy, Maurice Biraud, en déserteur pillard et cynique, Régine en paumée désaxée folle de son corps. Jean-Pierre Castaldi fait une brève apparition en sergent de l’armée française, et Marcel Dalio en capitaine maladroit qui se tire une balle dans le pied.

« Verdun », le vétéran de la Grande Guerre, est un peu trop vieux pour l’époque. En 1940, il devrait être quadragénaire ou quinquagénaire. Maurice Biraud, déserteur de l’armée française, arbore une chemise de laine kaki de l’US ARMY, type 1941, qu’on ne verra en France qu’en 1944.

La traction du train fut assurée par l’incontournable locomotive à vapeur 230 G 353 de la SNCF. L’avion léger allemand qui largue les tracts est un Morane 500 de 1946.

Pour illustrer la guerre, le film reprend des extraits d’actualités très connus et très spectaculaires avec une attaque de bombardiers en piqué Ju-87 Stuka incendiant et faisant exploser des chars français. Sans aucun commentaire, mais avec une bande son angoissante.

Le film reprend des souvenirs du réalisateur Pierre Granier-Deferre qui avait lui-même vécu l’exode. Il montre un fort contraste entre les dramatiques évènements de la guerre et la vie quotidienne de l’exode souvent drôle et agréable sous le soleil.