L’étrangleur de Boston
Richard Fleischer, 1968
Une vieille femme est retrouvée étranglée à son domicile. Les mobiles du crime sont inexplicables.
Au cours des deux années suivantes, douze autres femmes sont assassinées dans des circonstances similaires.
Le procureur général Bottomly est désigné pour prendre l’affaire en main.
Un jour, Alberto DiSalvo, un modeste ouvrier, est arrêté par la police pour avoir pénétré dans un appartement par effraction.
Durée 116 minutes
- Tony Curtis (VF : Marc de Georgi) : Albert DeSalvo
- Henry Fonda (VF : Roland Ménard) : John S. Bottomly
- George Kennedy : le détective Phil DiNatale
- Mike Kellin : Julian Soshnick
- Hurd Hatfield : Terence Huntley
- Murray Hamilton : le sergent Frank McAfee
- Jeff Corey : John Asgeirsson
- Sally Kellerman : Dianne Cluny
AUTOUR DU FILM
Le film s’inspire, en partie, d’un fait divers authentique : les meurtres en série d’Albert de Salvo qui assassina treize femmes (onze dans l’œuvre de Richard Fleischer) entre 1962 et 1964.
- Selon Jean-Pierre Coursodon et Bertrand Tavernier, The Boston Strangler est un des meilleurs films de Richard Fleischer, un modèle de reconstitution semi-documentaire. « Utilisant comme source un livre très documenté, et comme « conseillers » le détective et le procureur chargés de l’affaire (ce dernier, comme personnage principal du film, est incarné par Henry Fonda), Fleischer et son scénariste ne se contentent pas de suivre les détails d’une enquête très difficile et d’étudier la personnalité du tueur, mais multiplient les observations sur de nombreux aspects inséparables d’un cas de ce genre : rôle et responsabilité des médias, influence de la politique, attitude du public, psychologie des victimes… ».
- The Boston Strangler ne verse jamais dans le sensationnalisme (les viols ne sont pas exposés à l’écran) et son propos est plutôt de montrer les victimes des meurtres en série et de décrire les différentes étapes de l’action policière, puis judiciaire (« la confrontation entre le procureur Bottomly et DeSalvo, traitée en longs plans-séquences d’une intensité extraordinaire. »).
- Fleischer s’impose après La Fille sur la balançoire (1955) et avant L’Étrangleur de la place Rillington (1971) comme un spécialiste du thriller inspiré de faits divers criminels. « Leur point commun est une certaine propension à la bêtise, qui visiblement fascine Fleischer comme elle fascinait Flaubert. […] La création de Tony Curtis, pathétique, inquiétant, fascinant est un sommet de la composition. »