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La soif du mal

Orson Welles, 1958

La soif du mal Welles_58L’explosion d’une bombe dans le secteur américain de Los Robles, petite ville frontalière entre les États-Unis et le Mexique fait craindre des complications entre les deux pays.

Un policier mexicain, Mike Vargas, alors en voyage de noces, décide de s’investir dans l’enquête et découvre les méthodes peu recommandables de son homologue, Hank Quinlan.

Vargas et sa femme se retrouvent pris au piège entre une police locale corrompue et les gangs locaux.

Durée 111 minutes

  • Charlton Heston (VF : Christian Visine)  : Ramon Miguel «Mike» Vargas
  • Janet Leigh (VF : Magali Barney)  : Susan Vargas
  • Orson Welles (VF : Paul Bonifas) : Hank Quinlan
  • Akim Tamiroff (VF : Serge Nadaud) : « Oncle Joe » Grandi
  • Joseph Calleia (VF : Lucien Bryonne) : Pete Menzies
  • Valentin De Vargas : Pancho

AUTOUR DU FILM

  • La raison du choix de Welles comme metteur en scène est discutée : a-t-il été imposé par Charlton Heston ou par le producteur Albert Zugsmith aux studios Universal qui craignaient que le film soit un gouffre financier ? Lors du premier jour de tournage, Welles réussit l’exploit de mettre en boîte l’équivalent de quatre jours de tournage et rassure les financiers d’Universal qui vont lui laisser une grande liberté. Il décide alors de se libérer de la surveillance des studios et déplace l’équipe en extérieur à Venice (Californie) où il tourne de nuit. Le tournage se déroule sans difficulté en un temps record, entre le 18 février et le 2 avril 1957. Cependant, Universal n’est pas satisfait du premier montage. Le studio confie le nouveau montage à Ernst Nims et décide de faire tourner des séquences supplémentaires par Harry Keller.
  • Orson Welles, mécontent des modifications apportées à son montage, envoya au studio une note de 58 pages comprenant les changements qu’il envisageait d’apporter au film qui devait finalement sortir. C’est sur la base de cette note qu’en 1998, une nouvelle version a été remontée afin de rétablir la vision du réalisateur. À cette occasion le film fut entièrement redoublé.
  • Janet Leigh a tourné avec un bras dans le plâtre. Celui-ci n’a été ôté que pour la scène de l’agression du motel.
  • La ville de Venice a été choisie sur les conseils d’Aldous Huxley.
  • Le très long plan séquence (3 min 20 s) qui ouvre le film, tourné à partir d’une grue en mouvement, est considéré comme un modèle du genre. Cependant, lors de la prise, le douanier n’arrivait pas à rendre son texte correctement. Il a finalement été postsynchronisé.
  • C’est le dernier film hollywoodien de Welles.

Martin Roumagnac

Georges Lacombe, 1946

Martin roumagnac Lacombe_46Dans une petite ville de province, Blanche Ferrand, aventurière aux belles manières, espère épouser un riche consul, M. de Laubry, dont la femme est gravement malade.

Un soir où elle assiste à un match de boxe, Blanche rencontre Martin Roumagnac, entrepreneur en maçonnerie, qui tombe éperdument amoureux d’elle.

C’est le début d’une liaison passionnelle, à laquelle Blanche se prête d’abord par fantaisie, puis par amour.

Martin achète un terrain, lui fait construire une grande villa, se ruine pour elle.

Durée 103 minutes

  • Jean Gabin : Martin Roumagnac, entrepreneur en maçonnerie
  • Marlène Dietrich : Blanche Ferrand, l’aventurière
  • Margo Lion : Jeanne Roumagnac, la sœur de Martin
  • Jean d’Yd : l’oncle de Blanche
  • Daniel Gélin : surveillant de collège amoureux transis de Blanche
  • Marcel Herrand  : M. de Laubry, le consul
  • Odette Barencey : Annette, la domestique
  • Colette Georges : La jeune fille

AUTOUR DU FILM

C’est le seul film qui réunit à l’écran Marlène Dietrich et Jean Gabin. Ce sera la première et la dernière fois, puisqu’ils se sépareront peu de temps après.