Le monstre des temps perdus
Eugène Lourié, 1953
Dans les années 1950, un test nucléaire, Operation Experiment, est conduit au-delà du Cercle Arctique.
Mais l’explosion réveille une créature gigantesque, endormie sous la glace depuis 100 million d’années, qui commence à se diriger vers la côte Est des États-Unis, coulant de nombreux navires et un phare sur son passage.
Lorsque le monstre arrive à Manhattan, il sème le chaos le plus total.
Durée 80 minutes
- Paul Hubschmid : le professeur Tom Nesbitt
- Paula Raymond : Lee Hunter
- Cecil Kellaway : le professeur Thurgood Elson
- Kenneth Tobey : le colonel Jack Evans
- Donald Woods : le capitaine Phil Jackson
- Lee Van Cleef : le caporal Stone
AUTOUR DU FILM
The Beast from 20,000 Fathoms est le premier film de l’Histoire mettant en scène un monstre géant réveillé par l’explosion d’une bombe atomique et attaquant une grande ville. Les producteurs Dietz et Chester eurent l’idée de combiner la paranoïa croissante au sujet des armes nucléaires avec le concept d’un monstre géant et dévastateur, symbole de la revanche de la Nature sur la technologie des hommes.
La créature est appelée Rhedosaurus. Elle partage de nombreux points avec les dinosaures mais en est relativement éloignée. Elle est quadrupède, possède un squelette proche du lézard et une langue bifide (ou fourchue comme les varans).
La Bête est animée en animation image par image par le magicien des effets spéciaux, Ray Harryhausen.
- Le succès financier de The Beast from 20,000 Fathoms a contribué à la grande vague des films fantastiques (mettant en scène des monstres géants) des années 50.
- On croit souvent à tort que le premier film mettant en scène un monstre nucléaire est Godzilla. Or, le premier volet de la célèbre saga japonaise, sorti en 1954, n’est qu’une version nippone de The Beast from 20,000 Fathoms. Les deux scénarios se ressemblent (un test nucléaire qui provoque le réveil d’un monstre préhistorique, attaques de bateaux, destruction d’une grande ville…) bien que les techniques d’animation de la bête soient différentes : dans le premier il s’agit d’une animation image par image, dans le second d’un acteur dans un costume. Godzilla crache un souffle atomique, idée déjà exploitée dans le scénario de The Beast from 20,000 Fathoms mais qui ne fut jamais transposée à l’écran par faute de moyens. Le scénario du film de Roland Emmerich, Godzilla, réalisé en 1998, est d’ailleurs plus proche de The Beast from 20,000 Fathoms que de l’histoire du monstre japonais.
- L’acteur Leonard Nimoy avoua que le scénario de Star Trek 4 : Retour sur Terre fut en partie inspiré par The Beast from 20,000 Fathoms.