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Dead man

Jim Jarmusch, 1995

Dead man Jarmusch_95Aux environs de 1870, William Blake, jeune homme naïf originaire de Cleveland, se rend à la ville de Machine, sur la Côte Ouest, pour y prendre un poste de comptable dans l’entreprise de l’irascible M. Dickinson.

Arrivé là, il apprend que son poste a déjà été pris. Dépité, il passe la nuit chez une ancienne prostituée, Thel.

Dans la nuit, l’ancien fiancé de celle-ci et fils de Dickinson réapparaît, tue Thel et blesse gravement William Blake. Ce dernier riposte en tuant Dickinson fils, et s’enfuit en volant son cheval.

Plus tard, alors qu’un étrange Indien, Nobody, persuadé que William Blake est effectivement le poète anglais du même nom, tente de le soigner.

Dickinson lance sur lui un trio de tueurs à gages… C’est le début de l’errance de William Blake et Nobody, tous deux reniés par leurs communautés respectives, à travers l’Ouest sauvage.

Durée 134 minutes

  • Johnny Depp (VF : Jean-Pierre Michaël) : William ‘Bill’ Blake
  • Gary Farmer (VF : Marc François) : Nobody (Personne) ou Xebeche, nom indien signifiant « parle fort pour ne rien dire »
  • John Hurt (VF : Bernard Tiphaine) : John Scholfield
  • Robert Mitchum (VF : Jean-Claude Michel) : John Dickinson
  • Lance Henriksen (VF : Bernard-Pierre Donnadieu) : Cole Wilson
  • Billy Bob Thornton : Big George Drakoulious
  • Mili Avital (VF : Rafaèle Moutier) : Thel Russell
  • Jared Harris (VF : Jérôme Keen) : Benmont Tench
  • Gabriel Byrne (VF : Jean-Jacques Nervest) : Charles Ludlow ‘Charlie’ Dickinson
  • Michelle Thrush : La compagne de Nobody

Elephant Man

David Lynch, 1980

Elephant man Lynch_80En 1884, à Londres, John Merrick, dit « L’homme éléphant » (John Hurt) est un phénomène de foire comme nombre d’êtres humains affectés de difformités ou d’anomalies physiques congénitales graves. Le « propriétaire » de l’homme éléphant se nomme Bytes (Freddie Jones).

Le Dr Frederick Treves (Anthony Hopkins), grand chirurgien réputé de Londres, intrigué par l’apparence visuelle terrible de l’homme-éléphant, présentant d’atroces difformités monstrueuses qu’il n’avait de sa vie encore jamais vues de ses propres yeux, demande à Bytes de pouvoir l’examiner plus en détail. Le nom de cet être horriblement déformé est John Merrick, il a 21 ans et ne semble pas pouvoir s’exprimer verbalement.

Le Dr Treves emprunte alors l’homme-éléphant à son propriétaire pour quelques jours contre une somme d’argent et l’héberge momentanément dans une chambre de quarantaine de l’hôpital le temps de l’étudier plus en détail et de le présenter à ses confrères lors d’un de ses cours d’anatomie de la faculté de médecine, détaillant ses effrayantes difformités corporelles.

Il décide de le garder dans l’hôpital, le logeant plus ou moins secrètement (avec l’accord du directeur de l’établissement, Sir Carr Gomm (John Gielgud), bien que réservé) dans une chambre individuelle pour ne pas choquer les autres patients.

Mais Bytes somme le Dr Treves de lui rendre l’homme-éléphant, son « gagne-pain », ce que Treves refuse, soutenu par le directeur de l’établissement.

Durée 124 minutes

  • John Hurt (VF : Dominique Collignon-Maurin) : Joseph Merrick dit « The Elephant Man »
  • Anthony Hopkins (VF : Dominique Paturel) : Docteur Frederick Treves
  • Anne Bancroft (VF : Nadine Alari) : Mrs. Madge Kendal
  • John Gielgud (VF : René Bériard) : Carr Gomm
  • Wendy Hiller (VF : Marie Francey) : Mrs. Motherhead
  • Freddie Jones (VF : Jean Topart) : Bytes
  • Michael Elphick (en) (VF : Henry Djanik) : Jim, le portier de nuit
  • Lesley Dunlop : Nora
  • Hannah Gordon (en) (VF : Évelyne Séléna) : Mrs. Treves
  • Helen Ryan : Princesse Alexandra
  • John Standing : Dr Fox
  • Hugh Manning : Broadneck
  • Dexter Fletcher (VF : Jackie Berger) : le gamin de Bytes
  • David Ryall (VF : Philippe Dumat) : l’homme qui accompagne les prostituées
  • Kenny Baker  : Le nain

AUTOUR DU FILM

Ce film tourné en noir et blanc est une adaptation romancée de la vie de Joseph Merrick, appelé John dans le film, d’après la dénomination erronée tirée de la biographie du docteur Treves, surnommé « Elephant Man » (« l’homme-éléphant ») du fait de ses nombreuses difformités.

Les génériques de début et de fin du film précisent, respectivement :

« Ce film est une adaptation cinématographique de la vie réelle de Joseph Merrick, à partir du livre biographique The elephant man and other reminiscences du Dr Frederick Treves et du livre In part on the elephant man : a study in human dignity de Ashley Montagu. »

« Ce film est fondé sur l’histoire réelle de John Merrick, l’homme éléphant, et non sur la pièce du même nom ou sur toute autre œuvre de fiction. »

Snowpiercer, le Transperceneige

Bong Joon-ho, 2013

Snowpiercer Joon-ho_13En 2014, une tentative de géo-ingénierie contre le réchauffement climatique entraine un cataclysme : une glaciation de toute la planète, détruisant la vie et exterminant presque toute l’humanité.

En 2031, des passagers enfermés dans un train forcé de rouler continuellement sont les seuls survivants sur Terre.

Les habitants des derniers wagons sont contraints de vivre dans la promiscuité et le rationnement. À l’opposé, les habitants des autres wagons vivent dans un environnement relativement luxueux.

Le train est dirigé par Wilford, qui est à l’origine du train et qui réside dans le premier wagon.

Parmi les derniers wagons se trouve Gilliam, un vieil homme très respecté. Peu après la catastrophe, il a sauvé un bébé de personnes souhaitant le manger en se coupant un bras et en l’offrant en échange de la vie du bébé.

Cette révolte s’appuie sur des messages qui, envoyés par une personne inconnue présente à l’avant du train, sont régulièrement récupérés par Curtis.

Leur première tâche est de libérer Namgoong Minsu, le concepteur des systèmes de sécurité du train, emprisonné avec sa fille Yona.

Durée 126 minutes

  • Chris Evans (VF : Thibaut Belfodil) : Curtis
  • Song Kang-ho : Namgoong Minsu
  • Ed Harris (VF : Patrick Floersheim) : Wilford
  • John Hurt (VF : Pierre Bonzans) : Gilliam
  • Tilda Swinton (VF : Laurence Breheret) : Mason
  • Jamie Bell (VF : Théo Frilet) : Edgar
  • Octavia Spencer (VF : Marie-Madeleine Burguet-Le Doze) : Tanya
  • Ewen Bremner : Andrew
  • Ko Ah-sung : Yona
  • Tomas Lemarquis (en) (VF : Guillaume Bourboulon) : Egg-head
  • Alison Pill (VF : Camille Gondard) : l’institutrice
  • Vlad Ivanov : Franco Elder
  • Luke Pasqualino : Grey
  • Emma Levie : Claude

1984

Michael Radford, 1984

En 1984, le monde est divisé en trois parties : l’Océania, l’Estasia et l’Eurasia. Ces trois nations sont en guerre.

Winston, un simple employé au service de Big Brother, va commettre un crime par la pensée et vivre un amour avec une jeune femme.

Winston vit dans un très modeste appartement. On découvre que la société est divisée en trois parties : le Parti intérieur, le Parti extérieur et les Prolétaires, les Prolétaires vivent dans des zones spéciales.

Le maître de l’Océania est Big Brother, dont le portrait est affiché sur tous les murs et télécrans. Son visage est le suivant : il a une petite moustache, son visage semble vouloir rassurer mais aussi montrer une certaine sévérité. Les gens disposent chez eux de télécrans, sorte de télévision qui peut les regarder, les entendre et les réprimander au besoin (le télécran fonctionne comme une visioconférence).

L’opposant politique de Big Brother est Emmanuel Goldstein, qui prétend que la guerre n’existe pas et qu’elle ne sert qu’à maintenir l’intégrité du régime.

Les restrictions alimentaires sont très dures, ainsi que les libertés et les mouvements des gens, sauf pour les prolétaires, qui sont considérés comme des animaux.

Durée 113 minutes

  • John Hurt (VF : Bernard Tiphaine) : Winston Smith
  • Richard Burton (VF : André Falcon) : O’Brien
  • Suzanna Hamilton : Julia
  • Cyril Cusack : Charrington
  • Gregor Fisher (VF : Patrick Préjean) : Parsons
  • James Walker : Syme
  • Andrew Wilde (en) : Tillotson
  • David Trevena : l’ami de Tillotson
  • David Cann : Martin
  • Anthony Benson : Jones
  • Peter Frye : Rutherford
  • Roger Lloyd-Pack : Waiter
  • Rupert Baderman : Winston enfant
  • Corinna Seddon : la mère de Winston
  • Martha Parsey : la sœur de Winston
  • Bob Flag : Big Brother

AUTOUR DU FILM

  • Le tournage s’est déroulé à Londres d’avril à juillet 1984.
  • La Battersea Power Station, popularisée par la pochette de l’album de Pink Floyd Animals, sorti en 1977 et, lui aussi, fortement inspiré par un autre grand livre d’Orwell, La Ferme des animaux, est visible sur plusieurs plans du film.
  • Le duo Eurythmics a composé des morceaux pour la bande originale du film, rassemblés dans l’album 1984 (For the Love of Big Brother). La chanson Sexcrime (Nineteen Eighty-Four), incluse dans l’album 1984 (For the Love of Big Brother), ne figure pas dans le film mais servait de musique de fond aux bandes-annonces de l’époque. À l’insu du groupe, la musique d’Eurythmics avait cependant été imposée par le co-producteur Richard Branson, contre l’avis du réalisateur Michael Radford, qui avait déjà commandé de son côté une autre musique au compositeur Dominic Muldowney. Au moment de la sortie du film, dans lequel on peut entendre aussi bien les morceaux de Muldowney que ceux d’Eurythmics, le réalisateur a publiquement déploré d’avoir du utiliser la musique du duo. La version director’s cut utilise presque uniquement la musique de Muldowney. La chanteuse d’Eurythmics, Annie Lennox, fait une petite apparition dans le film ; on peut l’apercevoir derrière O’Brien (Richard Burton) durant les « deux minutes de la haine ».
  • Richard Burton, qui était le quatrième choix pour le rôle d’O’Brien, est décédé le 5 août 1984, peu après la fin du tournage. Le film lui est dédié dans le générique.