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L’inconnu du Nord-Express

Alfred Hitchcock, 1951

L'inconnu du nord-express Hitchcock_51Un champion de tennis est abordé dans un train par un inconnu qui lui propose un étrange marché : il supprime sa femme encombrante si celui-ci se charge d’éliminer son propre père.

Croyant avoir à faire à un fou, le tennisman ne lui prête aucune attention.

Peu de temps après, sa femme est assassinée.

Durée 97 minutes

  • Farley Granger (VF : Michel Gudin) : Guy Haines
  • Ruth Roman (VF : Jacqueline Ferrière) : Anne Morton
  • Robert Walker (VF : Michel André) : Bruno Antony
  • Marion Lorne (VF : Cécile Didier) : Mme Antony
  • Leo G. Carroll (VF : Abel Jacquin) : Le sénateur Morton
  • Patricia Hitchcock (VF : Rolande Forest) : Barbara Morton

AUTOUR DU FILM

  • Caméo d’Alfred Hitchcock : à la dixième minute, à la gare de Metcalf, le voyageur qui monte dans le train avec une contrebasse.

La mort aux trousses

Alfred Hitchcock, 1959

La mort aux trousses Hitchcock_59Le publiciste Roger Tornhill se retrouve par erreur dans la peau d’un espion.

Pris entre une mystérieuse organisation qui cherche à le supprimer et la police qui le poursuit, Tornhill est dans une situation bien inconfortable.

Il fuit à travers les États-Unis et part à la recherche d’une vérité qui se révèlera très surprenante.

Durée 136 minutes

  • Cary Grant (VF : Michel Roux) : Roger Thornhill
  • Eva Marie Saint (VF : Nelly Benedetti) : Eva Kendall
  • James Mason (VF : Jacques Dacqmine) : Philip Vandamm
  • Jessie Royce Landis (VF : Hélène Tossy) : Clara Thornhill
  • Josephine Hutchinson : Madame Townsend
  • Martin Landau (VF : Jacques Plée) : Leonard

AUTOUR DU FILM

  • Caméo : Hitchcock rate son bus, à la deuxième minute du film.
  • La Mort aux trousses contient quelques scènes d’anthologie, dont la moindre n’est pas celle où Thornhill (Grant) pense avoir rendez-vous avec l’agent fantôme Kaplan en rase campagne. Au lieu de la rencontre qu’il prévoyait, il se retrouve être la proie d’un petit avion dont les occupants finissent par le mitrailler. La séquence entière constitue un condensé de l’art et du génie du réalisateur.
  • Une petite erreur s’est glissée dans le film : lors de la scène se déroulant dans le restaurant jouxtant le Mont Rushmore, on peut voir un jeune figurant se boucher les oreilles déjà quelques secondes avant que le coup de feu ne soit tiré.
  • Lorsque Roger Thornhill (Cary Grant) se douche dans la chambre de Eve Kendall, il siffle le thème de la comédie musicale Singin’ in the Rain, réalisée en 1952 par Stanley Donen, qui d’ailleurs dirigera Cary Grant en 1963 aux côtés d’Audrey Hepburn dans Charade.
  • La maison de Vandamm que l’on voit à la fin du film n’est pas une maison de Frank Lloyd Wright. Elle a été conçue par l’équipe de décorateurs du film à la demande du cinéaste. En effet, à la suite d’une expérience frustrante (il avait demandé 10 % du budget d’un film pour en concevoir les projets architecturaux), Wright refusait de travailler pour le cinéma. La maison n’a jamais existé, il s’agit d’un décor partiel construit dans la campagne près des studios et inséré en matte painting dans les plans de paysages. Une légende tenace veut pourtant que l’on attribue cette maison à Wright qui avait 90 ans au moment du tournage. Elle est néanmoins inspirée de la maison de la cascade.
  • La séquence ayant pour décor les portraits sculptés dans la montagne est censée se dérouler au Mont Rushmore, dans le Dakota du Sud. En fait, la majeure partie a été tournée en studio et les détails des sculptures ont été reconstitués.
  • La scène finale, dans laquelle les deux héros se retrouvent dans le train fonçant dans un tunnel et consomment leur amour est une des plus célèbres du cinéma, grâce à l’ultime plan du film symbolisant par une ellipse visuelle l’acte sexuel afin de contourner le code Hays. D’après Bill Krohn, devant l’insistance des producteurs à mettre dans la bouche de Cary Grant/Thornhill une réplique indiquant qu’il allait épouser Eve Kendall (« Come on, Mrs Thornhill! »), Hitchcock, légèrement irrité par ce respect des convenances, décida d’introduire ce plan symbolique — le seul de sa carrière, avoua-t-il à François Truffaut.
  • Le scénario est en partie inspiré d’une histoire vraie : l’affaire dite « Galindez », un professeur enlevé en plein milieu de New York.
  • Cary Grant ne voulait plus tourner et disait avoir pris sa retraite lorsque Hitchcock le supplia de venir faire le film. Il accepta mais fut quelque peu déboussolé par un tournage qui lui semblait ne pas avoir de sens, et demanda à plusieurs reprises à Hitchcock s’il savait exactement ce qu’il faisait. Après l’immense succès du film, Cary Grant, rencontrant par hasard Hitchcock à la cafétéria des studios MGM, se prosterna à ses pieds devant tout le monde et se répandit en salutations à l’orientale, remerciant ainsi le maître du suspense de lui avoir donné un si beau rôle.