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Les ensorcelés

Vincente Minnelli, 1952

Les ensorcelés Minnelli_53Le producteur Harry Pebel convoque dans son bureau Georgia Lorrison, une grande actrice, Fred Amiel, un jeune réalisateur, et James Lee Bartlow, un écrivain.

Pebel attend un coup de téléphone de Jonathan Shields.

Celui-ci a permis à ces trois personnes d’accéder au rang de star mais s’est parfois mal comporté avec elles. Aujourd’hui en difficulté, il leur demande de l’aider.

Durée 118 minutes

  • Lana Turner (VF : Jacqueline Porel) : Georgia Lorrison
  • Kirk Douglas (VF : Jacques Dacqmine) : Jonathan Shields
  • Walter Pidgeon (VF : Pierre Morin) : Harry Pebbel
  • Dick Powell (VF : Renaud Mary) : James Lee Bartlow
  • Barry Sullivan (VF : Jacques Beauchey) : Fred Amiel
  • Gloria Grahame (VF : Nelly Benedetti) : Rosemary Bartlow

Règlement de comptes

Fritz Lang, 1953

The big heat Lang_53À la suite du suicide d’un de ses supérieurs, le policier Dave Bannion prend conscience du degré de corruption qui règne chez ses collègues, dans sa hiérarchie et dans le monde politique.

La pègre locale décide de le supprimer en piégeant sa voiture, mais c’est sa femme qui meurt dans l’explosion.

Aidé d’une amie d’un des criminels, Bannion se lance alors dans une croisade qui va l’amener aux frontières entre justice et vengeance.

Durée 90 minutes

  • Glenn Ford (VF : Raoul Curet) : Dave Bannion
  • Gloria Grahame : Debby Marsh
  • Jocelyn Brando (VF : Jacqueline Ferrière) : Katie Bannion
  • Alexander Scourby (VF : Jacques Beauchey) : Mike Lagana
  • Lee Marvin (VF : Jean Violette) : Vince Stone
  • Jeanette Nolan : Bertha Duncan
  • Peter Whitney (VF : Eddy Rasimi) : Tierney

AUTOUR DU FILM

Fritz Lang tourna ce film au sommet de son art en seulement quinze jours (alors qu’il en faut une trentaine en moyenne à l’époque) après une minutieuse préparation. La mécanique du scénario est typiquement langienne. Dès lors que Dave Bannion refuse une corruption qui gangrène la ville il est happé par un engrenage qui le conduit presque à assassiner une femme pour se faire justice. Souvent chez Lang, ce n’est qu’un détail qui induit la bascule du personnage et peut le conduire au pire. Ici le personnage laisse sa voiture à sa femme pour raconter une histoire à sa fille – et la voiture explose. Il devient dès lors une bombe à retardement utilisant les méthodes de ceux qu’il chasse. Bannion réussira à reprendre le contrôle, mais de justesse, alors qu’il s’apprête à assassiner une femme.

Le film se caractérise aussi par des éclairs d’une violence annonçant les polars des années 1960. Il s’ouvre sur le suicide en plan subjectif d’un policier (que Lang emprunte à La Maison du docteur Edwardes d’Alfred Hitchcock). Glenn Ford (qui incarna souvent avec brio les méchants) trouve un rôle qui lui permet d’exprimer sa complexité. Lee Marvin compose un terrifiant homme de main bestial qui se plaît à torturer les femmes.