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Garde à vue

Claude Miller, 1981

Garde à vue Miller_81Le corps d’une fillette, violée puis étranglée, a été retrouvé dans les dunes.

Huit jours plus tôt, dans la même région, une autre fillette avait également été violée et étranglée, apparemment par la même personne.

Cherbourg, six semaines plus tard, le soir de la Saint-Sylvestre. L’inspecteur Antoine Gallien, secondé par son adjoint Belmont, reçoit au commissariat le notaire Martinaud, notable local.

Martinaud connaissait bien l’une des fillettes, et un certain mystère plane sur sa vie privée. Le huis-clos oppressant et implacable commence.

Durée 84 minutes

  • Lino Ventura : inspecteur Antoine Gallien
  • Michel Serrault : Jérôme Martinaud
  • Romy Schneider : Chantal Martinaud
  • Guy Marchand : inspecteur Marcel Belmont
  • Jean-Claude Penchenat : commissaire divisionnaire
  • Pierre Maguelon : inspecteur Adami
  • Michel Such : Jean-Marie Jabelain
  • Elsa Lunghini : Camille

AUTOUR DU FILM

  • Le film, très bien accueilli par la critique au moment de sa sortie, a également séduit le public puisqu’il totalise un peu plus de 2,1 millions d’entrées en salles.
  • C’est le célèbre dialoguiste Michel Audiard qui a découvert le livre de John Wainwright, À table ! (Brainwash), sur lequel est basé le scénario. Il en parle alors au producteur Georges Dancigers qui prend à son tour contact avec Claude Miller, alors au tout début de sa carrière de réalisateur, lui qui avait été l’assistant de Robert Bresson, Jean-Luc Godard et Jacques Demy, et le directeur de production de François Truffaut, tous figures emblématiques de la Nouvelle Vague. À ce moment-là, Miller n’a plus réalisé de longs-métrages depuis quatre ans, découragé par le cuisant échec de son deuxième film Dites-lui que je l’aime. Mais Garde à vue le relance complètement et reste le second meilleur score au Box-office français de sa carrière derrière L’Effrontée.
  • La future chanteuse Elsa Lunghini apparaît ici pour la première fois au cinéma, dans le rôle de Camille, la jeune fille dont Jérôme Martinaud tombe sous le charme, déclenchant ainsi la jalousie de son épouse.
  • Ici, Michel Audiard, réputé pour ses dialogues comiques et son sens de la formule détonnant, abandonne quelque peu sa verve habituelle pour privilégier une approche plus profonde et plus subtile des personnages. Ce qui lui vaudra le seul et unique César venu récompenser sa pléthorique filmographie.
  • Réminiscence fortuite, certaines scènes de la garde à vue rappellent Quai des Orfèvres y compris l’homonymie du nom Martinaud.