Archives

La mariée était en noir

François Truffaut, 1968

La mariée était en noir Truffaut_68Le jour de son mariage, alors qu’elle sort à peine de l’Eglise, Julie voit son mari assassiné sous ses yeux.

Personne ne sait pourquoi l’homme était la cible de cette balle.

La veuve va alors entreprendre un voyage pour se venger de ceux qui ont tué son mari.

Elle tient une liste des cinq responsables et elle compte les éliminer un par un.

Durée 107 minutes

  • Jeanne Moreau : Julie Kohler
  • Michel Bouquet : Robert Coral
  • Jean-Claude Brialy : Corey
  • Charles Denner : Fergus
  • Claude Rich : Bliss
  • Michael Lonsdale : Clément Morane
  • Alexandra Stewart : Mlle Becker

!! SPOILER !!

D’après le roman policier éponyme de Cornell Woolrich, alias William Irish.

Le dénouement du film présente une grande différence avec celui du roman : dans l’œuvre de William Irish, l’héroïne découvre — comme plus tard le personnage de Jim Douglas dans le western américain Bravados — qu’elle a tué des innocents.

Un condé

Yves Boisset, 1970

Un condé Boisset_70Barnero est un flic amer travaillant dans une ville qu’il juge pourrie. Il assiste écœuré à la montée en puissance de Tavernier dit le Mandarin, implanté dans l’immobilier depuis son retour d’Indochine. Ce dernier est un fasciste doublé d’un truand. Il commence une carrière politique locale et en sous main, il développe le racket et le trafic de drogue, sans pour autant être inquiété car il ne se mouille pas directement et dispose d’appuis. Ses hommes de mains, dirigés par Beausourire, exercent des pressions sur Dassa, le propriétaire d’une boîte, afin que celui-ci accepte d’ouvrir son établissement à la vente de drogue. Dassa est agressé une première fois et son ami Dan Rover lui offre de l’aider. Dassa ne craint pas les pressions du Mandarin qu’il sous-estime. Quand Dassa est exécuté, son ami Dan se reproche de n’avoir pas su le convaincre. Hélène, la sœur de Roger Dassa, arrive de Londres. Elle refuse de rencontrer Dan, car elle l’accuse d’être le responsable des ennuis de son frère.

Peu de temps après, Beausourire se présente à la boîte de Dassa et rencontre Hélène qui a pris la succession de l’affaire. À son tour elle refuse de coopérer : les truands la frappent et saccagent l’établissement. Refusant de faire intervenir la police, Hélène accepte la protection de Dan et de ses amis. Dan appelle Villetti, avec lequel Dassa et lui ont baroudé en Afrique. Villetti a la réputation d’être un dur. Dan et lui décident de tuer le Mandarin à la fermeture de son cercle de jeu, tard dans la nuit. De son côté, Barnero surveille discrètement Tavernier pour le coincer. Il reçoit la visite de Favenin, un flic aigri, muté pour son indiscipline et avec lequel il a travaillé. L’un et l’autre partagent le même désir : lutter contre la corruption.

Barnero et Favenin sont en observation au moment du règlement de comptes entre le clan Dassa et le Mandarin. Favenin pousse alors son collègue à intervenir. Celui-ci est tué en cherchant à entraver la fuite de Rover et de Villetti. À partir de cet instant, Favenin demande à diriger l’enquête pour venger son ami. Il agit alors seul, en dehors des lois, et réalise son projet de nettoyer la « crasse ».

Durée 95 minutes

  • Michel Bouquet : l’inspecteur Favenin
  • Françoise Fabian : Hélène Dassa
  • Pierre Massimi : Robert Dassa (frère d’Hélène Dassa)
  • Michel Constantin : Viletti
  • Gianni Garko : Dan Rover (sous le nom de « John Garko »)
  • Anne Carrère : Christine
  • Rufus : Raymond Aulnay
  • Théo Sarapo : Lupo
  • Henri Garcin : Georges Duval, dit « Georgy Beausourire »
  • Bernard Fresson : L’inspecteur Barnero
  • Adolfo Celi : Le commissaire divisionnaire
  • Jean-Claude Bercq : Germain
  • Marcel Gassouk (sous le nom de « Marcel Gassouc »)
  • Stephan Holmes
  • Noëlle Leiris
  • Georges Lucas
  • Roger Lumont : Le gardien
  • Georges Montant
  • Serge Nubret : Le Noir
  • Henri Poirier : L’avocat de Dan

AUTOUR DU FILM

La violence du personnage a conduit Raymond Marcellin, alors ministre de l’Intérieur, à tenter d’obtenir l’interdiction du film ; l’affaire a constitué une publicité et participé au succès de ce dernier 1. La mort accidentelle de Théo Sarapo le 29 août 1970 retarde la sortie du film de 3 mois.