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Le doulos

Jean-Pierre Melville, 1962

Le doulos Melville_62Maurice Faugel a mal supporté son séjour en prison, durant lequel sa femme a été abattue.

Par vengeance, il tue le receleur Gilbert Varnove avec sa propre arme, alors que celui-ci prépare des bijoux volés.

Ce butin doit être remis à Nuttheccio et Armand, dont l’arrivée provoque la fuite de Faugel, avec le revolver et le magot. Par précaution, il dissimule le tout dans un endroit désert, au pied d’un réverbère.

Le lendemain, Silien, son meilleur ami, lui apporte du matériel chez Thérèse, la logeuse et amie de Faugel, pour faire un cambriolage. Puis il va téléphoner à un de ses amis, le commissaire Salignari.

Silien est mal vu dans le milieu, il a la réputation d’être un « doulos », c’est-à-dire un indicateur.

Pendant le cambriolage d’un hôtel particulier par Faugel et son complice Rémy, Silien revient chez Thérèse, et la contraint à lui donner l’adresse où le « casse » doit avoir lieu, puis il la ligote et la bâillonne.

À l’arrivée des policiers, Faugel et son complice prennent la fuite, des coups de feux éclatent, Rémy et l’inspecteur Salignari sont tués, Faugel reçoit une balle et il s’évanouit.

Durée 110 minutes

  • Jean-Paul Belmondo : Silien
  • Serge Reggiani : Maurice Faugel
  • Jean Desailly : le commissaire Clain
  • Fabienne Dali : Fabienne, la femme de Nutheccio
  • Michel Piccoli : Nuttheccio
  • René Lefèvre : Gilbert Varnove
  • Marcel Cuvelier : le premier inspecteur
  • Jack Léonard : le deuxième inspecteur
  • Aimé de March : Jean, un ami de Maurice
  • Monique Hennessy : Thérèse Dalmain
  • Philippe Nahon : Rémy, le complice de Maurice
  • Jacques de Léon : Armand, le patron du « Cotton Club »
  • Carl Studer : Kern
  • Paulette Breil : Anita
  • Daniel Crohem : l’inspecteur Salignari

Classe tous risques

Claude Sautet, 1960

Classe tous risques Sautet_60Gangster condamné à mort par contumace et recherché par la police, Abel Davos s’est réfugié en Italie avec sa femme Thérèse et ses deux enfants.

Il réussit avec Raymond un hold-up à Milan mais les deux compères sont vite pourchassés et décident de rentrer clandestinement en France.

Le petit groupe débarque sur une plage déserte, mais deux douaniers les surprennent. Au cours de la fusillade, Thérèse et Raymond sont tués.

Resté seul avec ses enfants, Abel fait appel à ses amis de Paris, Riton et Fargier et leur demande de venir les chercher à Nice.

Ceux-ci ne pouvant venir eux-mêmes, ils lui envoient un homme sûr, Éric Stark, au volant d’une ambulance. Davos se lie d’amitié avec Éric qui le cache dans une chambre de bonne dans son immeuble.

Durée 104 minutes

  • Lino Ventura : Abel Davos, le gangster en cavale
  • Jean-Paul Belmondo : Eric Stark, le jeune convoyeur
  • Sandra Milo : Liliane, la jeune femme de la troupe de théâtre
  • Marcel Dalio : Arthur Gibelin, le receleur
  • Jacques Dacqmine : Le commissaire Blot
  • Claude Cerval : Raoul Fargier, un ancien complice d’Abel
  • Bernard Dhéran : Blastone, le directeur de la troupe théâtrale
  • Michel Ardan : Henri Vintran, dit : Riton, un ancien complice d’Abel
  • Stan Krol : Raymond Naldi, le complice d’Abel
  • Simone France : Thérèse Davos, la femme d’Abel

AUTOUR DU FILM

Le personnage d’Abel Davos est inspiré d’Abel Danos (de son vrai nom), dit « le Mammouth » en raison de sa forte corpulence – que José Giovanni, l’auteur du roman d’origine, connaîtra à la Prison de la Santé. Danos était un tueur à gages, membre du « milieu » et, de 1941 à 1944, un des bourreaux de la « Gestapo française de la rue Lauriston », menée par Henri Lafont et Pierre Bonny, et autrement appelée « la Carlingue », qui se livrait à des actes de collaboration active tout en s’enrichissant. Il sera fusillé pour collaboration en 1952. Le complice de Ventura dans le film s’appelle Raymond Naldi. Raymond Naudy (de son vrai nom), dit « Le Toulousain », était un ancien FFI, puis le compagnon de Danos dans le « Gang des Tractions Avant ». Quant au commissaire Blot, il est inspiré du commissaire Georges Clot, responsable à la Libération de la cellule anti-Gestapo de la police judiciaire.

Le hold-up des dix premières minutes a été tourné en caméras cachées, sans que Claude Sautet, adepte des méthodes de la Nouvelle Vague n’ait prévenu qui que ce soit — ce qui, dans une des avenues les plus passantes de Milan, ne fut pas sans poser certains problèmes : les acteurs furent pourchassés par des piétons et il y eut un problème cardiaque dans la foule.