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Le lauréat

Mike Nichols, 1967

Le lauréat Nichols_67Benjamin est un jeune homme qui a fini ses études et est retourné chez ses parents en Californie où il prévoit de passer quelques jours de vacances.

Ses parents l’invitent à descendre de sa chambre pour se mêler à la fête donnée en son honneur, mais il préfère rester seul à l’écart de la soirée, jusqu’au moment où madame Robinson, amie de ses parents, s’approche et lui demande de la raccompagner chez elle.

Benjamin accepte de la ramener dans sa nouvelle voiture. Le jeune lauréat se rend vite compte que cette femme lui fait des avances…

Arrivés chez elle, elle l’invite à boire un verre et l’emmène dans la chambre de sa fille Elaine, étudiante à Berkeley, et s’y déshabille.

Benjamin veut résister à l’appel de cette femme quand soudain l’arrivée de monsieur Robinson met un terme à cette scène de séduction. Après une petite discussion, Mme Robinson lui dit à très bientôt et Benjamin s’en va.

Bientôt, Benjamin et madame Robinson entretiennent une liaison, et se voient régulièrement à l’hôtel Taft. Benjamin est sous la coupe de sa maîtresse.

Durée 105 minutes

  • Dustin Hoffman (VF : Patrick Dewaere) : Benjamin Braddock
  • Anne Bancroft (VF : Rosy Varte) : Mme Robinson
  • Katharine Ross (VF : Nicole André) : Elaine Robinson
  • William Daniels (VF : Dominique Paturel) : M. Braddock
  • Murray Hamilton (VF : Serge Nadaud) : M. Robinson
  • Elizabeth Wilson (VF : Claude Gensac) : Mme Braddock
  • Brian Avery : Carl Smith
  • Walter Brooke : M. Maguire
  • Marion Lorne  : Mme DeWitte, l’organisatrice du bal
  • Alice Ghostley : Mme Singleman

Acteurs non crédités :

  • Richard Dreyfuss : le voisin
  • Eve McVeagh : Une invitée à la réception

AUTOUR DU FILM

  • La scène où Benjamin est surpris par Mme Robinson nue est connue notamment pour ses plans subliminaux du ventre et des seins de Mme Robinson.
  • Le film fit scandale à sa sortie pour avoir montré l’amour entre un jeune homme et une femme mûre. En réalité, Dustin Hoffman, qui interprétait le jeune homme censé avoir 20 ans, en avait déjà 30, et la femme mûre interprétée par Anne Bancroft tout juste 36 ans à l’époque du tournage (alors qu’elle dit avoir le double de l’âge de Dustin Hoffman), tandis que Elaine, sa fille dans le film, en avait 27 !
  • Le succès considérable du Lauréat (plus de 40 millions de dollars de recettes en quelques semaines aux États-Unis) constitue une surprise au moment de sa sortie : personne ne croyait en effet à ce film qui réunissait des acteurs peu connus autour d’un scénario scabreux dont le héros séduisait à la fois une mère et sa fille, bien que le film Lolita réalisé par Stanley Kubrick en 1962 (d’après le roman éponyme de Vladimir Nabokov) et présentant un scénario similaire eût déjà réussi le pari de plaire au public américain malgré son caractère polémique.
  • Le grand public se passionne immédiatement pour ce jeune héros anticonformiste et pour cette histoire reflétant parfaitement l’Amérique de la fin des années 1960 — une société traversée par le mouvement hippie —, à mi-chemin entre puritanisme et libération sexuelle.
  • Outre la relation entre un homme jeune et une femme plus âgée, l’histoire choque également parce qu’elle dépeint une relation purement sexuelle et sans aucun sentiment, et aussi une situation où les adultes ne cessent de vouloir dicter au jeune homme sa conduite : choix de sa future carrière, relation presque imposée avec Mme Robinson, puis défense de fréquenter sa fille.
  • Les jambes qui apparaissent sur l’affiche du film sont celles de Linda Gray, la « future » femme de JR, Sue Ellen, dans le feuilleton télévisé Dallas.

Elephant Man

David Lynch, 1980

Elephant man Lynch_80En 1884, à Londres, John Merrick, dit « L’homme éléphant » (John Hurt) est un phénomène de foire comme nombre d’êtres humains affectés de difformités ou d’anomalies physiques congénitales graves. Le « propriétaire » de l’homme éléphant se nomme Bytes (Freddie Jones).

Le Dr Frederick Treves (Anthony Hopkins), grand chirurgien réputé de Londres, intrigué par l’apparence visuelle terrible de l’homme-éléphant, présentant d’atroces difformités monstrueuses qu’il n’avait de sa vie encore jamais vues de ses propres yeux, demande à Bytes de pouvoir l’examiner plus en détail. Le nom de cet être horriblement déformé est John Merrick, il a 21 ans et ne semble pas pouvoir s’exprimer verbalement.

Le Dr Treves emprunte alors l’homme-éléphant à son propriétaire pour quelques jours contre une somme d’argent et l’héberge momentanément dans une chambre de quarantaine de l’hôpital le temps de l’étudier plus en détail et de le présenter à ses confrères lors d’un de ses cours d’anatomie de la faculté de médecine, détaillant ses effrayantes difformités corporelles.

Il décide de le garder dans l’hôpital, le logeant plus ou moins secrètement (avec l’accord du directeur de l’établissement, Sir Carr Gomm (John Gielgud), bien que réservé) dans une chambre individuelle pour ne pas choquer les autres patients.

Mais Bytes somme le Dr Treves de lui rendre l’homme-éléphant, son « gagne-pain », ce que Treves refuse, soutenu par le directeur de l’établissement.

Durée 124 minutes

  • John Hurt (VF : Dominique Collignon-Maurin) : Joseph Merrick dit « The Elephant Man »
  • Anthony Hopkins (VF : Dominique Paturel) : Docteur Frederick Treves
  • Anne Bancroft (VF : Nadine Alari) : Mrs. Madge Kendal
  • John Gielgud (VF : René Bériard) : Carr Gomm
  • Wendy Hiller (VF : Marie Francey) : Mrs. Motherhead
  • Freddie Jones (VF : Jean Topart) : Bytes
  • Michael Elphick (en) (VF : Henry Djanik) : Jim, le portier de nuit
  • Lesley Dunlop : Nora
  • Hannah Gordon (en) (VF : Évelyne Séléna) : Mrs. Treves
  • Helen Ryan : Princesse Alexandra
  • John Standing : Dr Fox
  • Hugh Manning : Broadneck
  • Dexter Fletcher (VF : Jackie Berger) : le gamin de Bytes
  • David Ryall (VF : Philippe Dumat) : l’homme qui accompagne les prostituées
  • Kenny Baker  : Le nain

AUTOUR DU FILM

Ce film tourné en noir et blanc est une adaptation romancée de la vie de Joseph Merrick, appelé John dans le film, d’après la dénomination erronée tirée de la biographie du docteur Treves, surnommé « Elephant Man » (« l’homme-éléphant ») du fait de ses nombreuses difformités.

Les génériques de début et de fin du film précisent, respectivement :

« Ce film est une adaptation cinématographique de la vie réelle de Joseph Merrick, à partir du livre biographique The elephant man and other reminiscences du Dr Frederick Treves et du livre In part on the elephant man : a study in human dignity de Ashley Montagu. »

« Ce film est fondé sur l’histoire réelle de John Merrick, l’homme éléphant, et non sur la pièce du même nom ou sur toute autre œuvre de fiction. »