Archive For: 50’s

Ni vu, ni connu

Yves Robert, 1958

Dans le charmant village de Montpaillard, la rivalité entre le facétieux braconnier Blaireau aidé de son fox terrier « Fous-le-Camp » et le garde-champêtre dépourvu d’humour Parju provoque bien des remous.

Le moindre prétexte est bon à Parju pour « coffrer » Blaireau.

Ainsi, alors qu’il est assommé par inadvertance en pleine nuit par Armand Fléchard, jeune professeur de piano maladroit et amoureux d’Arabella la fille des châtelains, il croit qu’il s’agit de Blaireau et le fait arrêter.

Mais les notables et bourgeois de la commune ont toujours bénéficié du « travail » de Blaireau et de ses magnifiques « prouesses » pour les poissons, les écrevisses et d’autres mets de type gibier, secondé par son fidèle petit chien « Fous-le-camp ».

La pénurie commence à devenir pénible pour tout le monde.

De son côté, Blaireau sait tirer avantage de toutes les situations de la vie avec malice, y compris de ses quelques jours de prison.

Durée 95 minutes

  • Louis de Funès : Léon Blaireau
  • Moustache : Ovide Parju
  • Noëlle Adam : Arabella de Chaville
  • Madeleine Barbulée : Mme de Chaville
  • Claude Rich : Armand Fléchard
  • Frédéric Duvallès : M. Dubenoit, le maire
  • Roland Armontel : Léon de Chaville
  • Pierre Mondy : M. Bluette, le directeur de la prison
  • Pierre Stephen : le procureur de la république
  • Danièle Delorme : une admiratrice à la fête du village
  • Yves Robert : le photographe lors du mariage
  • Jeanne de Funès : une admiratrice (non créditée)

AUTOUR DU FILM

  • Le film a été tourné du 19 août au 10 octobre 1957 aux studios Franstudio et en extérieur à Semur-en-Auxois (Côte-d’Or).
  • La scène du concours de pêche se passe sur le canal de Bourgogne, plus précisément à Braux, à 20 km de Semur-en-Auxois. Le personnage de Blaireau (de Funès) y clame régulièrement « 54 ! », son numéro de candidat au concours, à chacune de ses pêches fructueuses après avoir tapé du pied sur le sol.
  • La scène du braconnage aux truites a eu notamment lieu dans l’Armançon ; celle où le garde-champêtre coule avec la barque, se situe sur le lac de Pont.

Les vacances de Mr. Hulot

Jacques Tati, 1951

Les vacances, tout le monde le sait, ne sont pas faites pour s’amuser.

Tout le monde le sait, sauf Monsieur Hulot qui, pipe en l’air et silhouette en éventail, prend la vie comme elle vient, bouleversant scandaleusement au volant de sa vieille voiture Salmson pétaradante la quiétude estivale des vacanciers qui s’installent avec leurs habitudes de citadins dans cette petite station balnéaire de la côte atlantique.

Il promène dans l’ennui balnéaire, le plaisir émerveillé des châteaux de sable. Et, d’un seul coup, l’ennui éclate de rire, tandis que les châteaux de sable s’ouvrent sur la belle au bois dormant et qu’aux cris des enfants, la petite plage pétarade et reluit comme un quatorze juillet…

Mais voilà septembre. Monsieur Hulot, inconscient du scandale, rentre…

Où rentre-t-il au fait ? Dans les nuages sans doute, dont il n’était, d’ailleurs, jamais sorti. Mais les enfants, après qu’il ait disparu, ont regardé le ciel longtemps.

Durée 95 minutes

  • Jacques Tati : M. Hulot
  • Nathalie Pascaud : Martine
  • Michèle Rolla : la tante de Martine
  • Valentine Camax : l’Anglaise
  • Suzy Willy : l’épouse du commandant
  • Michèle Brabo : l’estivante excentrique
  • Marguerite Gérard : la promeneuse
  • Louis Perrault : Monsieur Fred
  • André Dubois : le commandant
  • Lucien Frégis : l’hôtelier
  • Raymond Carl : le serveur

AUTOUR DU FILM

Avant la guerre, lors d’une visite chez des amis de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), M. et Mme Lemoine, installés près de la plage de Port Charlotte, Tati est séduit par la plage de Saint-Marc-sur-Mer, station balnéaire nazairienne située à 7 km au sud-ouest du Centre ville. Il décide d’y revenir un jour pour tourner un film.

Le tournage des extérieurs a lieu à partir de la fin juin 1951 à Saint-Marc-sur-Mer et s’y poursuivit jusqu’au mois d’octobre de la même année. Il loge alors dans une villa de Saint-Marc dite « Le Château » avec son équipe et dans laquelle a été tournée la scène de la partie de tennis3. Tati a utilisé divers lieux de la station : la plage, avec son « Hôtel de la plage » (équipé d’une fausse entrée), le port. Les scènes intérieures ont été tournées dans les studios de Boulogne, à Boulogne-Billancourt au cours de l’année 1952.

Les premiers plans du film ont été tournés à la gare d’Argentan.

La population de Saint-Marc a participé au film, mais dans une moindre mesure que celle de Sainte-Sévère-sur-Indre pour Jour de fête.

Le film ne cite pas le nom de Saint-Marc-sur-Mer (sauf sur le plan final, grâce à un tampon de la poste en incrustation), contrairement à celui de Sainte-Sévère qui apparaît explicitement dans un plan de Jour de fête.

En 1963, Jacques Tati a réalisé un nouveau montage du film afin d’apporter un peu plus de rythme et une nouvelle bande-son a été enregistrée. Les musiques ont été réorchestrées à cette occasion mais conservent le célèbre thème principal composé par Alain Romans. En 1978, Tati est revenu à Saint-Marc-sur-Mer pour tourner une scène inspirée du film Les Dents de la mer de Steven Spielberg.

La dernière édition vidéo est sortie en février 2014. L’édition DVD propose la dernière version de 1978, dernière version souhaitée par Jacques Tati, entièrement restaurée en 2009, image et son. L’édition Blu-Ray est accompagnée de la version 1953, image remastérisée et son restauré.

Par son expressivité et son omniprésence, l’étique guimbarde de Monsieur Hulot est un personnage à part entière des Vacances. Cette voiture est à l’origine une « Voiturette André Lombard » de type 3 (VAL 3) et de marque Salmson qu’André Pierdel, chargé des effets spéciaux, avait modifiée pour les besoins du film, ainsi que le rapporte Stéphane Pajot : « Normalement, explique Pierdel, la vraie voiture avait les ailes arrondies. Je les ai coupées droites, puis on a rajouté une roue de secours sur le côté avec une corne à poire. Tati voulait qu’elle soit plus marrante et qu’elle pétarade. En fait, j’étais planqué dans le coffre avec un tuyau et du talc. Un moment, un paquet de talc est tombé sur la route mais on ne s’en aperçoit pas. Pour qu’elle ait un côté encore plus ridicule, on a rajouté le filet, la canne à pêche… »

Les fraises sauvages

Ingmar Bergman, 1957

La veille de la cérémonie qui doit honorer et célébrer sa longue carrière de médecin, le professeur Isak Borg fait un rêve étrange où il est confronté à sa propre mort.

Le lendemain, il décide de partir en voiture à l’université de Lund en compagnie de Marianne, sa belle-fille.

Durant le trajet, le vieux professeur fait le bilan d’une vie gâchée par l’égoïsme.

Tandis que Marianne conduit, Isak s’endort et fait un rêve où il s’adresse des reproches. Après avoir été déclaré « coupable de culpabilité », il se voit reprocher sa froideur.

Durée 91 minutes

  • Victor Sjöström (V.F : Paul Ville) : Isak Borg
  • Bibi Andersson : Sara
  • Ingrid Thulin (V.F : Jacqueline Porel) : Marianne
  • Gunnar Björnstrand (V.F : Gabriel Cattand) : Evald
  • Folke Sundquist (V.F : Michel François)  : Anders
  • Björn Bjelvenstam : Viktor
  • Max von Sydow (V.F : Jacques Thebault) : Akerman

Les cousins

Claude Chabrol, 1959

Charles, jeune provincial sérieux et travailleur, débarque à Neuilly chez son cousin Paul, cynique et grand séducteur.

Tous deux travaillent leur droit.

Charles tombe alors amoureux de Florence, mais Paul en fait sa maîtresse.

Durée 110 minutes

  • Gérard Blain : Charles
  • Jean-Claude Brialy : Paul
  • Juliette Mayniel : Florence
  • Claude Cerval : Jean dit : Clovis
  • Geneviève Cluny : Geneviève
  • Guy Decomble : le libraire
  • Stéphane Audran : Françoise

Le monstre des temps perdus

Eugène Lourié, 1953

Dans les années 1950, un test nucléaire, Operation Experiment, est conduit au-delà du Cercle Arctique.

Mais l’explosion réveille une créature gigantesque, endormie sous la glace depuis 100 million d’années, qui commence à se diriger vers la côte Est des États-Unis, coulant de nombreux navires et un phare sur son passage.

Lorsque le monstre arrive à Manhattan, il sème le chaos le plus total.

Durée 80 minutes

  • Paul Hubschmid : le professeur Tom Nesbitt
  • Paula Raymond : Lee Hunter
  • Cecil Kellaway : le professeur Thurgood Elson
  • Kenneth Tobey : le colonel Jack Evans
  • Donald Woods : le capitaine Phil Jackson
  • Lee Van Cleef : le caporal Stone

AUTOUR DU FILM

The Beast from 20,000 Fathoms est le premier film de l’Histoire mettant en scène un monstre géant réveillé par l’explosion d’une bombe atomique et attaquant une grande ville. Les producteurs Dietz et Chester eurent l’idée de combiner la paranoïa croissante au sujet des armes nucléaires avec le concept d’un monstre géant et dévastateur, symbole de la revanche de la Nature sur la technologie des hommes.

La créature est appelée Rhedosaurus. Elle partage de nombreux points avec les dinosaures mais en est relativement éloignée. Elle est quadrupède, possède un squelette proche du lézard et une langue bifide (ou fourchue comme les varans).

La Bête est animée en animation image par image par le magicien des effets spéciaux, Ray Harryhausen.

  • Le succès financier de The Beast from 20,000 Fathoms a contribué à la grande vague des films fantastiques (mettant en scène des monstres géants) des années 50.
  • On croit souvent à tort que le premier film mettant en scène un monstre nucléaire est Godzilla. Or, le premier volet de la célèbre saga japonaise, sorti en 1954, n’est qu’une version nippone de The Beast from 20,000 Fathoms. Les deux scénarios se ressemblent (un test nucléaire qui provoque le réveil d’un monstre préhistorique, attaques de bateaux, destruction d’une grande ville…) bien que les techniques d’animation de la bête soient différentes : dans le premier il s’agit d’une animation image par image, dans le second d’un acteur dans un costume. Godzilla crache un souffle atomique, idée déjà exploitée dans le scénario de The Beast from 20,000 Fathoms mais qui ne fut jamais transposée à l’écran par faute de moyens. Le scénario du film de Roland Emmerich, Godzilla, réalisé en 1998, est d’ailleurs plus proche de The Beast from 20,000 Fathoms que de l’histoire du monstre japonais.
  • L’acteur Leonard Nimoy avoua que le scénario de Star Trek 4 : Retour sur Terre fut en partie inspiré par The Beast from 20,000 Fathoms.

Boulevard du crépuscule

Billy Wilder, 1950

Norma Desmond, grande actrice du muet, vit recluse dans sa luxueuse villa de Berverly Hills en compagnie de Max von Meyerling, son majordome qui fut aussi son metteur en scène et mari.

Joe Gillis, un scénariste sans le sou, pénètre par hasard dans la propriété et Norma lui propose de travailler au scénario du film qui marquera son retour à l’écran, Salomé.

Joe accepte, s’installe chez elle, à la fois fasciné et effrayé par ses extravagances et son délire, et devient bientôt son amant.

Quand son délire se transforme en paranoïa et qu’elle débarque au milieu des studios Paramount pour convaincre Cecil B. DeMille de tourner à nouveau avec elle, Gillis commence à prendre ses distances.

Durée 110 minutes

  • William Holden : Joe Gillis
  • Gloria Swanson : Norma Desmond
  • Erich von Stroheim : Max von Mayerling
  • Nancy Olson : Betty Schaefer
  • Fred Clark : Sheldrake
  • Lloyd Gough : Morino
  • Jack Webb : Artie Green
  • Larry Blake : premier huissier
  • Dans leurs propres rôles : Cecil B. DeMille, Hedda Hopper, Buster Keaton, Anna Q. Nilsson, H. B. Warner, Ray Evans, Jay Livingston

Les diaboliques

Henri-Georges Clouzot, 1955

Christina mène une existence malheureuse auprès de son mari, le tyrannique Michel Delasalle, directeur du pensionnat pour garçons dont elle est propriétaire.

Elle sait qu’une des institutrices, Nicole Horner, est sa maîtresse, mais cela n’a pas empêché les deux femmes de se rapprocher l’une de l’autre.

Christina voit en effet en Nicole une compagne d’infortune, partageant avec elle sa haine envers Michel. Lorsque Nicole demande à Christina de l’aider à tuer Michel, celle-ci accepte.

Durée 114 minutes

  • Simone Signoret : Nicole Horner
  • Véra Clouzot : Christina Delassalle
  • Paul Meurisse : Michel Delassalle
  • Charles Vanel : le commissaire à la retraite Alfred Fichet
  • Pierre Larquey : monsieur Drain
  • Michel Serrault : monsieur Raymond
  • Jean Brochard : monsieur Plantiveau
  • Noël Roquevert : monsieur Herboux
  • Robert Dalban : le pompiste

AUTOUR DU FILM

  • Parmi les élèves du pensionnat se trouvent deux enfants célèbres : Georges Poujouly et Johnny Hallyday.
  • Le film est très différent du roman « Celle qui n’était plus » de Boileau-Narcejac car, dans celui-ci, les personnages sont inversés : l’époux et sa maîtresse assassinent l’épouse, le mari finit par se suicider. L’époux est simple voyageur de commerce, l’épouse est femme au foyer à Enghien-les-bains et la maîtresse, médecin à Nantes, est montrée comme ayant un statut social et une intelligence plus élevés. Celle-ci est en fait la maîtresse des deux époux et les manipule.
  • Le film a fait l’objet, en 1996, d’un remake réalisé par Jeremiah S. Chechik, sous le titre Diabolique, interprété par Sharon Stone (la maîtresse), Isabelle Adjani (la femme) et Chazz Palminteri (le mari). La fin en est toutefois très différente.
  • Avant ce remake de 1996, une première adaptation américaine en avait été donnée en 1974, pour la chaîne télévisée ABC, intitulée Reflections of Murder, avec Tuesday Weld, Joan Hackett, et Sam Waterston.
  • Alfred Hitchcock, après le succès du film, demanda à Boileau-Narcejac de lui écrire un scénario dans la même veine que celui des Diaboliques : ce fut Sueurs froides.
  • À noter, l’apparition de Jean Lefebvre en soldat ivre et celle de Michel Serrault, qui débutait au cinéma.
  • Clouzot place une partie de l’action à Niort dont il était originaire.
  • La scène du transport de la malle hors de la maison de Nicole a été tournée à Montfort-L’Amaury, petite rue près du centre-ville. Henri-Georges Clouzot résidait, à cette époque, dans cette petite ville des Yvelines où d’ailleurs les extérieurs du film Le Corbeau ont été filmés.
  • Le pensionnat Delasalle est le château de L’Étang-La-Ville dans les Yvelines, à l’époque laissé à l’abandon, après son utilisation comme casernement par un régiment allemand pendant l’occupation; Henri-Georges Clouzot avait fait creuser dans la cour une piscine sommaire sans arrivée ni évacuation d’eau, mais profonde.
  • Clouzot était un maniaque du réalisme : les scènes de nuit étaient réellement tournées la nuit avec tous ses inconvénients.
  • La scène d’immersion du cadavre dans la piscine a été tournée avec un vrai corps, celui bien vivant du garde-barrière tout proche. Cette scène nocturne a donné lieu à trois ou quatre prises, perturbées par des aboiements, des claquements de portière, l’indiscipline des gens du village venus assister à « l’exploit », au grand dam du garde-barrière frigorifié. Tout cela pour qu’à l’écran le corps chutant ne soit pas visible.
  • Clouzot était extrêmement exigeant avec Véra, son épouse dans la vie, comme avec tous ses acteurs. Il pouvait la secouer physiquement, lui crier après, la pousser à bout, lui faire refaire dix-huit prises d’une scène de quelques secondes.
  • Après y avoir tourné quelques scènes d’intérieur, Clouzot songea à transformer le château en studio de cinéma puis y renonça devant l’ampleur des travaux. Quinze années plus tard, la commune racheta puis restaura le château pour en faire sa mairie.
  • Le commissaire Fichet joué par Charles Vanel a souvent été mentionné comme probable inspiration pour le personnage de Columbo, créé pour la télévision et le théâtre au début des années 1960, puis définitivement incarné par Peter Falk au tournant des années 1970.

La quatrième dimension

S1-1959

La quatrième dimension_59La Quatrième Dimension plonge ses personnages dans des histoires fantastiques et surnaturelles, étranges et angoissantes.

Durée 25 minutes, 5 saisons, 156 épisodes

  • Rod Serling (VF : Guy Chapellier) : Le narrateur

ÉPISODES

The time element, considéré comme le pilote inédit en France de 1958 de 52 minutes (trouvable en VO sur le coffret saison 1 en bonus sur le DVD 6).

  1. Solitude (ou La Ville déserte) (Where Is Everybody?)
  2. Pour les anges (One for the Angels)
  3. La Seconde Chance (Mr. Denton on Doomsday)
  4. Du succès au déclin (The Sixteen-Millimeter Shrine)
  5. Souvenir d’enfance (Walking Distance)
  6. Immortel, moi, jamais ! (Escape Clause)
  7. Le Solitaire (The Lonely)
  8. Question de temps (Time Enough at Last)
  9. La Poursuite du rêve (Perchance to Dream)
  10. La Nuit du jugement (Judgment Night)
  11. Les Trois Fantômes (ou Individus non identifiés) (And When the Sky Was Opened)
  12. Je sais ce qu’il vous faut (What You Need)
  13. Quatre d’entre nous sont mourants (The Four of Us Are Dying)
  14. La Troisième à partir du soleil (Third from the Sun)
  15. La Flèche dans le ciel (I Shot an Arrow Into the Air)
  16. L’Auto-stoppeur (ou Le Voyageur) (The Hitch-Hiker)
  17. La Fièvre du jeu (The Fever)
  18. Le Lâche (ou Le Dernier Vol) (The Last Flight)
  19. Infanterie Platon (The Purple Testament)
  20. Requiem (Elegy)
  21. Image dans un miroir (Mirror Image)
  22. Les Monstres de Maple Street (The Monsters Are Due on Maple Street)
  23. Un monde différent (A World of Difference)
  24. Longue vie, Walter Jameson (Long Live Walter Jameson)
  25. Tous les gens sont partout semblables (People Are Alike All Over)
  26. Exécution (Execution)
  27. Le Vœu magique (The Big Tall Wish)
  28. Enfer ou Paradis (A Nice Place to Visit)
  29. Cauchemar (Nightmare as a Child)
  30. Arrêt à Willoughby (A Stop at Willoughby)
  31. La Potion magique (The Chaser)
  32. Coup de trompette (A Passage for Trumpet)
  33. Un original (Mr. Bevis)
  34. Neuvième Étage (The After Hours)
  35. Le Champion (The Mighty Casey)
  36. Un monde à soi (A World of His Own)

La soif du mal

Orson Welles, 1958

La soif du mal Welles_58L’explosion d’une bombe dans le secteur américain de Los Robles, petite ville frontalière entre les États-Unis et le Mexique fait craindre des complications entre les deux pays.

Un policier mexicain, Mike Vargas, alors en voyage de noces, décide de s’investir dans l’enquête et découvre les méthodes peu recommandables de son homologue, Hank Quinlan.

Vargas et sa femme se retrouvent pris au piège entre une police locale corrompue et les gangs locaux.

Durée 111 minutes

  • Charlton Heston (VF : Christian Visine)  : Ramon Miguel «Mike» Vargas
  • Janet Leigh (VF : Magali Barney)  : Susan Vargas
  • Orson Welles (VF : Paul Bonifas) : Hank Quinlan
  • Akim Tamiroff (VF : Serge Nadaud) : « Oncle Joe » Grandi
  • Joseph Calleia (VF : Lucien Bryonne) : Pete Menzies
  • Valentin De Vargas : Pancho

AUTOUR DU FILM

  • La raison du choix de Welles comme metteur en scène est discutée : a-t-il été imposé par Charlton Heston ou par le producteur Albert Zugsmith aux studios Universal qui craignaient que le film soit un gouffre financier ? Lors du premier jour de tournage, Welles réussit l’exploit de mettre en boîte l’équivalent de quatre jours de tournage et rassure les financiers d’Universal qui vont lui laisser une grande liberté. Il décide alors de se libérer de la surveillance des studios et déplace l’équipe en extérieur à Venice (Californie) où il tourne de nuit. Le tournage se déroule sans difficulté en un temps record, entre le 18 février et le 2 avril 1957. Cependant, Universal n’est pas satisfait du premier montage. Le studio confie le nouveau montage à Ernst Nims et décide de faire tourner des séquences supplémentaires par Harry Keller.
  • Orson Welles, mécontent des modifications apportées à son montage, envoya au studio une note de 58 pages comprenant les changements qu’il envisageait d’apporter au film qui devait finalement sortir. C’est sur la base de cette note qu’en 1998, une nouvelle version a été remontée afin de rétablir la vision du réalisateur. À cette occasion le film fut entièrement redoublé.
  • Janet Leigh a tourné avec un bras dans le plâtre. Celui-ci n’a été ôté que pour la scène de l’agression du motel.
  • La ville de Venice a été choisie sur les conseils d’Aldous Huxley.
  • Le très long plan séquence (3 min 20 s) qui ouvre le film, tourné à partir d’une grue en mouvement, est considéré comme un modèle du genre. Cependant, lors de la prise, le douanier n’arrivait pas à rendre son texte correctement. Il a finalement été postsynchronisé.
  • C’est le dernier film hollywoodien de Welles.

Les ensorcelés

Vincente Minnelli, 1952

Les ensorcelés Minnelli_53Le producteur Harry Pebel convoque dans son bureau Georgia Lorrison, une grande actrice, Fred Amiel, un jeune réalisateur, et James Lee Bartlow, un écrivain.

Pebel attend un coup de téléphone de Jonathan Shields.

Celui-ci a permis à ces trois personnes d’accéder au rang de star mais s’est parfois mal comporté avec elles. Aujourd’hui en difficulté, il leur demande de l’aider.

Durée 118 minutes

  • Lana Turner (VF : Jacqueline Porel) : Georgia Lorrison
  • Kirk Douglas (VF : Jacques Dacqmine) : Jonathan Shields
  • Walter Pidgeon (VF : Pierre Morin) : Harry Pebbel
  • Dick Powell (VF : Renaud Mary) : James Lee Bartlow
  • Barry Sullivan (VF : Jacques Beauchey) : Fred Amiel
  • Gloria Grahame (VF : Nelly Benedetti) : Rosemary Bartlow