Archive For: 30’s

Sherlock Holmes et le chien des Baskerville

Sidney Lanfield, 1939

Une étrange malédiction plane sur les propriétaires du manoir des Baskerville, situé dans des landes inhospitalières du Devonshire.

Les héritiers de ce nom meurent sous les crocs d’un gigantesque chien. Le Dr Mortimer (avec son épagneul) se rend au 221B Baker Str. consulter S. Holmes : Sir Charles Baskerville est mort dans des circonstances étranges, peut-être de peur.

Or son héritier, Sir Henry, arrive tout droit des USA pour régler ses affaires et repartir,le Dr Mortimer a peur pour lui, mais Sir Charles ne croit guère en la malédiction et décline l’offre de Holmes.

À peine arrivé à son hôtel, dans la rue, il est victime d’une tentative d’assassinat…..tout en s’étonnant qu’une seule de ses bottines ait disparu.

Holmes expédie Watson à Baskerville pour veiller sur Sir Henry, il a mieux à faire. Dans le Devonshire les choses se compliquent : des cris sur la lande, un bagnard évadé, Lestrade sur sa piste, des domestiques bizarres, des voisins peu accueillants, d’autres qui le sont trop, un gitan indiscret : chaque jour Watson écrit son rapport à Holmes.

Durée 80 minutes

  • Basil Rathbone : Sherlock Holmes
  • Nigel Bruce : Docteur Watson
  • Richard Greene : Sir Henry Baskerville
  • Wendy Barrie : Beryl Stapleton
  • Lionel Atwill : Dr. James Mortimer
  • John Carradine : Barryman
  • Barlowe Borland : M. Frankland
  • Beryl Mercer : Jenifer Mortimer
  • Morton Lowry : Jack Stapleton
  • Eily Malyon : Mme Barryman
  • Ralph Forbes : Sir Hugo Baskerville

Sherlock Holmes

Alfred L. Werker, 1939

Sur les marches de Old Bailey, Moriarty vient d’être acquitté d’une accusation de meurtre en raison d’un manque de preuves.

Holmes lui fait cette remarque : « Vous avez un cerveau magnifique, Moriarty. Je l’admire. Je l’admire tellement que je tiens à le présenter, marinée dans l’alcool, à la Société Médicale de Londres ». « Cela ferait une exposition impressionnante », répond Moriarty.

Plus tard, au 221B Baker Street, Holmes et Watson ont la visite d’Ann Brandon. Elle leur dit que son frère Lloyd a reçu une note étrange – un dessin d’un homme avec un albatros autour du cou – identique à celui reçu par son père juste avant son brutal assassinat dix ans auparavant.

Holmes en déduit que la note est un avertissement et se précipite pour trouver Lloyd Brandon.

Durée 85 minutes

  • Basil Rathbone : Sherlock Holmes
  • Nigel Bruce : Docteur Watson
  • Ida Lupino : Ann Brandon
  • George Zucco : Professeur Moriarty
  • Alan Marshal : Jerrold Hunter
  • Terry Kilburn : Billy
  • Mary Forbes : Lady Conyngham
  • E.E. Clive : Inspecteur Bristol

AUTOUR DU FILM

Sherlock Holmes ou Les Aventures de Sherlock Holmes est le premier de la série.

Vampyr, ou l’étrange aventure d’Allan Gray

Carl Theodor Dreyer, 1932

Allan Gray s’installe un soir dans l’auberge du village de Courtempierre.

Pendant la nuit, un vieillard lui rend visite et lui confie un grimoire sur le vampirisme et les moyens d’y faire face.

Dès cet instant, Allan doit affronter et déjouer les pièges d’une femme vampire.

Durée 83 minutes

  • Julian West alias Nicolas de Gunzburg : Allan Gray
  • Maurice Schutz : le châtelain
  • Sybille Schmitz : Léone, sa fille aînée
  • Rena Mandel : Gisèle, la cadette
  • Henriette Gérard : Marguerite Chopin
  • Jane Mora : la religieuse

AUTOUR DU FILM

  • Julian West est le nom de scène du Baron Nicolas Louis Alexandre de Gunzburg (12 décembre 1904 – 20 février 1981). Coproducteur du film, il se fera connaître en tant que rédacteur en chef des magazines Town and Country, Vogue et Harper’s Bazaar.
  • Le style visuel de Dreyer subit une transformation inattendue dans Vampyr : en visionnant les premiers rushes, Rudolph Maté et le cinéaste s’aperçurent qu’une lumière grise s’était réfléchie par erreur dans l’objectif. Ils choisirent finalement de conserver l’aspect glauque de l’image qui accroissait le sentiment de mystère et d’irréalité du film.
  • Pour son premier film sonore, Dreyer n’avait pas encore totalement délaissé certaines techniques, liées au cinéma muet. Le film assume une sorte de transition entre deux époques. Ces dispositions contribuent, d’autre part, à renforcer le climat étrange et onirique du film. Exemple caractéristique : Dreyer utilise encore les intertitres. De plus, Nicolas de Gunzburg (Julian West) dit, à ce propos : « Chaque scène était tournée trois fois, pour les versions française, anglaise et allemande lorsqu’il y avait du dialogue. C’était tourné muet, et nous prononcions tous les mots. Le son fut ajouté plus tard aux studios U.F.A. de Berlin, car ils avaient à l’époque le meilleur équipement sonore. »
  • Le tournage du film s’est déroulé en plusieurs endroits :
– à Courtempierre (Loiret), pour le château, qui a également servi de logement aux acteurs et techniciens durant le tournage,
– au confluent de la Loire et du Cher, en Indre-et-Loire,
– en banlieue parisienne, pour les scènes se déroulant dans l’usine désaffectée,
– près de l’abbaye de Braye, dans l’Aisne (scènes du cimetière),
– dans un presbytère à Villeneuve-sur-Verberie,
– dans un moulin à eau.

Femmes marquées

Lloyd Bacon, 1937

Femmes marquées Bacon_37Une boîte de nuit, des « hôtesses » qui appâtent le gogo, le client, un gangster puissant qui “domine la ville” (basé sur l’histoire de Lucky Luciano) et prend possession des boites, des femmes, un jeune procureur ambitieux (basé sur le personnage de Thomas E. Dewey), promis à un bel avenir politique.

Cinq de ces femmes se révolteront contre cette emprise en se jouant de l’aide intéressée de ce procureur, sans pour autant perdre de vue que leur destin, dans cette société reste l’exploitation.

Durée 96 minutes

  • Bette Davis : Mary Dwight Strauber
  • Humphrey Bogart : David Graham
  • Lola Lane : Gabby Marvin
  • Isabel Jewell : Emmy Lou Eagan
  • Mayo Methot : Estelle Porter
  • Jane Bryan : Betty Strauber

The devil doll

Tod Browning, 1936

The devil dolls Browning_36Deux hommes s’échappent du bagne de Devil’s Island.

L’un est Paul Lavond, un ancien banquier emprisonné à tort pour meurtre et escroquerie ; l’autre est un scientifique fou nommé Marcel. Après des semaines de fuite, ils rejoignent une petite maison occupée par Malita, la femme handicapée de Marcel. Celle-ci a poursuivi les expériences de son mari pendant sa captivité.

Dans un but purement humanitaire, ce dernier et sa femme ont inventé un procédé pour réduire considérablement la taille des êtres vivants et l’impressionnante quantité de chiens miniatures est là pour en témoigner.

Malheureusement, le processus de rapetissement endommage le cerveau des victimes et bien qu’elles ne puissent plus agir par elles-mêmes, elles peuvent toujours être contrôlées par la pensée d’autres personnes.

Ce soir-là, Lavond est réveillé par d’étranges bruits. Il entre dans le laboratoire de Marcel et découvre qu’ils viennent de réduire Lachna, leur servante. Mais Marcel meurt d’une crise cardiaque.

Désemparée par la mort de son mari, Malita implore Lavond de rester et de poursuivre avec elle l’œuvre du savant. Cependant, celui-ci a un autre plan à l’esprit.

Durée 78 minutes

  • Lionel Barrymore : Paul Lavond
  • Maureen O’Sullivan : Lorraine Lavond
  • Frank Lawton : Toto
  • Rafaela Ottiano : Malita
  • Robert Greig : Emil Coulvet
  • Lucy Beaumont : Madame Lavond
  • Henry B. Walthall : Marcel
  • Grace Ford : Lachna
  • Pedro de Cordoba : Charles Matin
  • Arthur Hohl : Victor Radin
  • Juanita Quigley : Marguerite Coulvet
  • Claire Du Brey : Madame Coulvet
  • Rollo Lloyd : Détective Maurice
  • E. Alyn Warren : Commissaire de police

Le jour se lève

Marcel Carné, 1939

Le jour se lève Carné_39Une forte dispute éclate dans une maison, des bruits de lutte se font entendre, des cris, des coups…

Puis un coup de feu ! François a tiré sur Valentin.

Ce dernier convoitait la belle Clara.

François, barricadé et encerclé par la police, se remémore alors toute l’histoire qui a conduit à ce drame.

Durée 87 minutes

  • Jean Gabin : François, ouvrier sableur
  • Jules Berry : Valentin, dresseur de chiens
  • Jacqueline Laurent : Françoise, la fleuriste
  • Arletty : Clara, la partenaire de Valentin
  • Arthur Devère : M. Gerbois, un voisin de François
  • Georges Douking : L’aveugle
  • Bernard Blier : Gaston, un collègue de François

AUTOUR DU FILM

  • Une voie de Boulogne-Billancourt a été nommée « avenue Le-Jour-Se-Lève » en hommage au lieu où a été tourné le film.
  • Ce film a été refait sous le titre The Long Night de Anatole Litvak, sorti en 1947, avec Henry Fonda reprenant le rôle de Jean Gabin et Barbara Bel Geddes reprenant celui de Jacqueline Laurent.
  • Une scène a été supprimée par la censure de Vichy : celle d’Arletty (Clara) nue à la fin de sa douche. Le montage originel ne sera pas rétabli à sa re-sortie après-guerre – une version remasterisée et rétablissant le montage est sortie en DVD en 2014.

Freaks : la monstrueuse parade

Tod Browning, 1932

FREAKS - American Poster 2L’histoire se déroule dans les années 1930, dans le cirque Tetrallini en tournée à travers l’Europe.

Hans, une personne atteinte de nanisme, illusionniste, fiancé à l’écuyère Frieda, une naine elle aussi, tombe amoureux de la grande et belle Cléopâtre, la trapéziste.

Au départ, celle-ci, amusée, se moque doucement de lui, acceptant ses avances et surtout ses cadeaux, sous l’œil jaloux et impuissant de Frieda.

De son côté, Cléopâtre cultive en secret sa relation avec le beau et fort Hercule, le Monsieur muscle du cirque.

Ainsi lorsqu’ils apprennent que Hans a hérité d’une fortune, ce qui n’était qu’un jeu se transforme en plan machiavélique.

Durée 64 minutes

  • Wallace Ford : Phroso
  • Leila Hyams : Venus
  • Olga Baclanova : Cléopâtre
  • Roscoe Ates : Roscoe
  • Henry Victor : Hercules
  • Harry Earles : Hans
  • Daisy Earles : Frieda
  • Rose Dione : madame Tetralini
  • Daisy et Violet Hilton : les Sœurs siamoises

AUTOUR DU FILM

Dans le montage original, une scène a été retirée. La scène en question apparaissait à la fin, quand Cléopâtre fuit les monstres et Hans sous la pluie. Dans la scène originale, Cléopâtre tombe et ses jambes sont frappées par la foudre, puis son corps est recouvert de feuillages et de branchages (d’où sa métamorphose à la fin du film). Cette scène a été supprimée car le public jugeait le comportement de Hans trop agressif.

Alexandre Nevski

Sergueï Eisenstein, 1938

Alexandre nevski Eisenstein_38Dans la Russie du XIIe siècle, Alexandre Nevski, prince pacifique d’un peuple de pécheurs, prend le commandement d’une armée pour repousser les hordes barbares qui ont envahi son pays.

Durée 112 minutes

  • Nikolai Tcherkassov : Alexandre Nevski
  • Nikolai Okhlopkov : Vassili Bouslaï
  • Andrei Abrikosov : Gavrilo Olexitch
  • Dimitri Orlov : l’armurier

AUTOUR DU FILM

  • Le film sortit en URSS le . La signature du Pacte germano-soviétique le provoqua la suspension de son exploitation. Mais avec le déclenchement de l’opération Barbarossa le , le film réapparut pour galvaniser l’élan patriotique contre l’attaque germanique.
  • La partition du film, signée Sergueï Prokofiev, existe sous la forme d’une cantate de concert également titrée Alexandre Nevski.
  • Il existe aussi une version de la partition, transcrite pour orchestre d’harmonie par le compositeur canadien Yves Lapierre et créée par l’Harmonie de l’École municipale de musique de Castelsarrasin.

L’homme invisible

James Whale, 1933

L'homme invisible Whale_33Jack Griffin, un scientifique obnubilé par son travail, a réussi la prouesse de devenir invisible grâce à une formule qu’il a inventée.

Le problème, c’est qu’il n’arrive pas à inverser les effets.

À la recherche obsessionnelle d’un antidote qui lui redonnera son apparence normale, Griffin se réfugie alors dans l’auberge d’un petit village isolé pour y travailler.

Mais le comportement de cet homme invisible change, il devient fou, agressif, et épris d’une terrifiante envie de pouvoir.

Durée 70 minutes

  • Claude Rains : Dr. Jack Griffin / L’Homme invisible
  • Gloria Stuart : Flora Cranley
  • William Harrigan : Dr. Arthur Kemp
  • Henry Travers : Dr. Cranley
  • Una O’Connor : Mme Jenny Hall
  • Forrester Harvey : M. Herbert Hall
  • Holmes Herbert : Le préfet de police

AUTOUR DU FILM

  • Claude Rains fait ici des débuts remarqués : il se fond pourtant dans les décors, mais paradoxalement pour mieux servir cette terreur invisible… Il est en effet tout le temps bandé sauf pour les dernières scènes.
  • Sorti en novembre 1933, L’Homme invisible sera un gros succès au box-office, juste après King Kong.
  • Ce film fait partie des nombreuses références de la chanson d’introduction du Rocky Horror Picture Show : Double feature.

Le fils de Frankenstein

Rowland V. Lee, 1938

Le fils de frankenstein Lee_38Wolf Frankenstein, le fils de Henry Frankenstein, revient avec femme et enfant habiter la demeure familiale dont il a hérité.

À son arrivée, il reçoit un accueil plutôt hostile de la population locale traumatisée par les expériences scientifiques de son père.

Alors qu’il s’aventure dans l’ancien laboratoire de son père, baron Henry Frankenstein, il rencontre un curieux forgeron, Ygor, qui lui demande de l’aide pour sortir du coma la créature monstrueuse que tous les gens du village pensent anéantie.

Durée 99 minutes

  • Basil Rathbone : Baron Wolf von Frankenstein
  • Boris Karloff : Le monstre d’Henry Frankenstein
  • Bela Lugosi : Ygor
  • Lionel Atwill (VF : Alexandre Von Sivers) : Krogh
  • Josephine Hutchinson : Elsa von Frankenstein
  • Donnie Dunagan : Peter von Frankenstein
  • Emma Dunn : Amelia
  • Edgar Norton : Benson

AUTOUR DU FILM

  • Le tournage fut d’abord envisagé en Technicolor mais l’idée fut abandonnée lorsqu’il devint évident que le maquillage de Boris Karloff passerait mal à l’écran.
  • Boris Karloff formula plusieurs fois son regret d’avoir participé à ce troisième épisode.
  • Une bonne part du scénario du film inspirera Gene Wilder pour son scénario de la parodie Frankenstein Junior réalisé en 1974 par Mel Brooks.